La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, sera responsable de coordonner la mise en place d’une série d’actions visant à enrayer les crimes contre les femmes et les féminicides.

« Les récentes tragédies démontrent que trop de femmes sont encore victimes de crimes et de violence. Être une femme ne devrait jamais être synonyme d’un plus grand risque d’agressions », a indiqué la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, dans un communiqué dimanche soir.

Au cours des deux derniers mois, sept femmes ont été tuées par un homme violent. Une hausse marquée des signalements à la police pour violence conjugale a également été remarquée. Afin de combattre ce fléau, la ministre Guilbault coordonnera une série d’actions contre la violence faite aux femmes.

« Elle va se charger de mettre en œuvre des mesures concrètes pour offrir la sécurité aux Québécoises. Elle va, entre autres, s’assurer que les policiers ont tous les outils qu’il faut pour sévir contre la violence avant qu’il ne soit trop tard », a indiqué le premier ministre François Legault, sur sa page Facebook.

Dans le cadre de son mandat, Geneviève Guilbault sera aidée par la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. En décembre dernier, Mme Charest a déposé le Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025. Ce plan, qui comprend 190 recommandations, servira de base au nouveau mandat de la vice-première ministre.

« Chaque féminicide nous rappelle à quel point nous avons toutes et tous une responsabilité d’agir pour prévenir de tels drames », a affirmé la ministre Charest, qui soutient qu’il faut en faire plus pour assurer la sécurité des femmes.

Dans son récent budget, le gouvernement Legault a annoncé qu’il attribuera 22,5 millions sur cinq ans pour rehausser les services des maisons d’hébergement de victimes de violence conjugale, notamment les ressources d’hébergement d’urgence. Au cours des deux dernières années, 208 millions de dollars ont été investis afin de contrer ce phénomène et venir en aide aux victimes.

« S’attaquer à une femme est un geste inacceptable. En tant que premier ministre, je ne tolérerai pas que nos mères, nos femmes, nos sœurs, nos filles, nos collègues ou nos amies soient victimes d’autant de violence », a soutenu M. Legault.

Pas une de plus

Dimanche soir, SOS violence conjugale a lancé une campagne médiatique sous le thème 7 féminicides en 7 semaines #pasunedeplus.

L’organisme a élaboré une boîte à outils numériques offerte sur son site internet, permettant de manifester sa solidarité sur les réseaux sociaux. La boîte à outils comprend des bannières, des photos de profil et des publications adaptées pour les réseaux sociaux Facebook et Instagram, afin de permettre la sensibilisation aux enjeux de la violence conjugale.

« La violence conjugale est une problématique sociale, un problème qui nous appartient collectivement et qu’on doit régler ensemble. On fait toutes et tous partie de la solution », a déclaré Jocelyne Jolin, directrice générale de SOS violence conjugale dans un communiqué.

QUELQUES RESSOURCES POUR LES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE ET LEURS PROCHES

SOS violence conjugale : 1 800 363-9010 (ligne sans frais) ou 438 601-1211 (par texto)

Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (Montréal)

QUELQUES RESSOURCES POUR LES PERSONNES VIOLENTES ET LEURS PROCHES

Groupe d’aide aux personnes impulsives, ayant des comportements violents (Québec) : 418 529-3446

Action sur la violence et intervention familiale (Montréal) : 450 692-7313