(Québec) Le gouvernement caquiste « manque d’ambition » dans l’expansion du réseau de garde subventionné : il a reçu des propositions pour créer quatre fois plus de places que ce qu’il veut financer.

Selon Québec solidaire (QS), cela démontre que c’est la Coalition avenir Québec (CAQ) qui freine le développement de places, alors que les parents en ont cruellement besoin.

En octobre dernier, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, avait lancé un appel pour créer 4359 places subventionnées dans une cinquantaine de territoires restreints.

Or pas moins de 319 projets ont été déposés en vue de créer un total de 17 808 places subventionnées, selon des données obtenues par La Presse Canadienne.

De l’avis de la porte-parole de QS en matière de famille, Christine Labrie, le gouvernement Legault n’a donc plus d’excuses pour freiner le développement du réseau.

« L’obstacle au développement de places actuellement, c’est la CAQ », a lancé la députée QS de Sherbrooke, en entrevue lundi après-midi.

« La CAQ manque d’ambition, elle doit absolument être plus ambitieuse dans le développement des Centres de la petite enfance (CPE), il y a de l’espace pour tripler, carrément, le nombre de places qu’elle avait prévu de développer dans l’appel d’offres. »

Elle a rappelé que des milliers de parents attendent actuellement des places en garderie pour pouvoir retourner travailler. Donc les employeurs aussi subissent les contrecoups des tergiversations du gouvernement, a-t-elle déploré.

Selon elle, le gouvernement entretient des « réticences partisanes » à financer l’expansion du réseau tout simplement parce que « les CPE ne sont pas l’invention de la CAQ ».

Selon les données récentes, plus de 40 000 enfants sont en attente d’une place dans le réseau subventionné.

Mme Labrie exige du Conseil du trésor qu’il débloque des fonds rapidement pour financer les 17 808 places qui ont été proposées dans les projets déposés.

Rappelons qu’une pénurie de personnel qualifié frappe par ailleurs les services de garde, comme l’a déjà évoqué le ministre Mathieu Lacombe. La députée péquiste Véronique Hivon l’attribue au fait que les conditions de travail ne sont pas attrayantes et doivent être bonifiées.