Le premier ministre François Legault juge « totalement inacceptable » que des consommateurs aient parfois de la difficulté à être servis en français dans des commerces au Québec.

C’est une enquête du Journal de Montréal, publiée la semaine dernière, qui avait laissé voir que dans un commerce sur deux du centre-ville de Montréal, la journaliste qui s’était fait passer pour une cliente avait été accueillie en anglais. Elle avait visité une soixantaine d’établissements.

« Je n’ai pas aimé voir les résultats de l’enquête qui a été dévoilée au cours des derniers jours sur la situation du français à Montréal », a admis d’emblée le premier ministre, lorsqu’il a été interrogé à ce sujet, lors de sa conférence de presse pour présenter le plan de lutte contre les changements climatiques de son gouvernement, lundi à Montréal.

Parfois, même après avoir demandé à être servie en français, la cliente-journaliste n’avait pu l’être, parce que l’employée qui la servait ne parlait carrément pas le français.

« C’est totalement inacceptable qu’on ne soit pas capable de se faire servir dans les commerces. La loi 101 dit clairement que le français est la langue du commerce au Québec », a rappelé le premier ministre.

Il a assuré qu’il était sensible à ces questions. « On a un problème et on va le régler. »

Le ministre de la Justice et ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, « a déjà présenté un plan et au caucus et au conseil des ministres. On est en train de le peaufiner. On va le déposer bientôt. Il y aura une partie importante pour s’assurer qu’à Montréal entre autres, on soit servi en français dans les commerces », a promis le premier ministre du Québec.