(Toronto) Trois manifestants ont été arrêtés samedi après que des partisans du mouvement « Black Lives Matter » eurent jeté de la peinture sur plusieurs statues, dont celle du premier premier ministre du Canada, John A. Macdonald.

La manifestation est partie de l’Université Ryerson où la statue de Egerton Ryerson, un opposant à l’éducation des femmes au-delà du primaire et un des architectes du système des pensionnats autochtones, a aussi été vandalisée.

Les manifestants se sont rendus devant un poste de police pour dénoncer le racisme et exiger la libération des personnes arrêtées.

Une poignée de policiers ont surveillé les manifestants qui scandaient « La vie des Noirs compte ici », sous un soleil cuisant.

Selon Rodney Diverlus, un des co-fondateurs du mouvement à Toronto, il s’agissait d’une « manifestation artistique ». Le but était de faire le point sur le racisme et la violence policière. Tous ceux qui condamnent la dégradation des monuments publics ont été informés, a-t-il soutenu.

PHOTO COLIN PERKEL, LA PRESSE CANADIENNE

Rodney Diverlus, un des co-fondateurs du mouvement Black Lives Matter Toronto

« Il y a des symboles dans notre ville qui nous rappellent la suprématie blanche et le racisme contre les Noirs, a-t-il lancé. Si les gens se soucient plus des statues que de la vie, alors je leur demande de remettre en question leurs priorités. »

La police n’a pas encore indiqué de quelles accusations devraient répondre les personnes arrêtées.

La dénonciation des monuments rappelant le racisme a pris son essor après le meurtre d’un Noir, George Floyd, par quatre policiers de Minneapolis en devoir, le 25 mai.

« Neuf Noirs, Autochtones et personnes racisées sont morts lors d’interactions avec la police au Canada au cours du dernier mois seulement, a dénoncé M. Diverlus. Nous sommes ici pour avoir une conversation sur des vies. Nous parlons ici de la violence policière contre les communautés noire et autochtone, nous sommes ici pour parler de la façon dont nous sommes touchés de manière disproportionnée par la violence. »