(Montréal) Il semble que la stratégie de la « dernière chance » ait permis de faire débloquer les choses à la table de négociation de la nouvelle convention collective des employés de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ). Une entente de principe sera présentée mardi aux délégués des divers parcs.

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a confirmé, samedi, qu’une entente de principe était survenue jeudi dernier entre son comité de négociation et la partie patronale. La nouvelle a cependant été partagée aux membres le lendemain.

Dans le camp de la SEPAQ, le responsable des relations avec les médias, Simon Boivin, confirme l’existence d’une entente de principe dont les termes demeurent confidentiels.

« La SEPAQ ne fera aucun autre commentaire », a-t-il ajouté dans le but de ne pas nuire à la suite des choses.

Les détails de cette nouvelle offre de contrat de travail seront présentés par vidéoconférence à la cinquantaine de délégués des divers établissements de la SEPAQ afin d’obtenir leur aval. Si ceux-ci approuvent l’entente, elle devra ensuite être soumise au vote électronique des quelque 2200 travailleurs syndiqués.

Ces travailleurs sont des préposés aux opérations terrain, des journaliers, des guides animateurs, des préposés à l’accueil, des garde-parcs.

Les négociations ont été particulièrement laborieuses à la SEPAQ. Des journées de grève ont été tenues l’été et l’automne derniers, puis une entente de principe a été rejetée par les membres en septembre 2019.

Plus récemment, les négociations avaient été interrompues par la pandémie de la COVID-19. Les syndiqués prévoyaient aussi déclencher une nouvelle grève durant les longs congés de la fête nationale et de la fête du Canada, mais ont choisi de donner une « dernière chance » aux discussions, ce qui semble avoir porté ses fruits.

« On prend une chance. On accorde un dernier blitz de négociation à l’employeur », avait déclaré à La Presse canadienne le président général du SFPQ, Christian Daigle, le 12 juin.

Le principal point de discorde concerne les conditions salariales alors que le taux horaire d’un grand nombre de ces travailleurs, souvent saisonniers, oscille entre le salaire minimum et une vingtaine de dollars.