Les négociations sont au point mort entre la Sépaq et le syndicat, après le rejet par les membres de l’entente de principe qui était intervenue l’été dernier quant au renouvellement des conventions collectives.

Cela fait plus d’un an que les conventions touchant les quelque 2500 travailleurs, principalement des travailleurs saisonniers, sont échues.

Quelques établissements de la Société des établissements de plein air avaient été touchés par une grève, l’été dernier. Puis une entente de principe était intervenue entre le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ) et la Sépaq, mais les membres l’avaient rejetée.

Des rencontres ont bel et bien eu lieu entre les parties patronale et syndicale, en septembre, pour tenter de se rapprocher, mais ce fut peine perdue. Depuis, les négociations sont au point mort, chaque partie attendant que l’autre bouge.

« On est en attente de pouvoir reprendre les négociations. Le conciliateur qui est toujours au dossier, qui est toujours disponible, avait indiqué aux parties : "comme chacun reste sur ses positions, je ne peux rien faire pour vous aider ou pour vous faire cheminer pour vous rapprocher. Donc je demeure disponible, si vous avez des nouveautés, faites-moi signe et on va pouvoir se rencontrer de nouveau" », a résumé Christian Daigle, président général du SFPQ.

Pas de grève en vue

Il n’est pas question de mandat de grève pour l’instant, bien que la possibilité de moyens de pression soit « toujours en évaluation », a indiqué M. Daigle.

La Sépaq tient justement sa « Journée des parcs » d’hiver, samedi, et elle a obtenu l’assurance qu’il n’y aura pas de grève à cette occasion, a-t-on rapporté du côté de la direction.

Des syndiqués en profiteront cependant pour distribuer des tracts aux visiteurs et les inviter à signer une pétition pour les appuyer, a précisé M. Daigle.

La direction n’a pas voulu commenter la négociation, à cause d’un jugement du Tribunal administratif du travail qui l’avait blâmée pour être intervenue en la matière par son Intranet.

Lutte entre deux syndicats

Entre-temps, le dossier s’est compliqué, puisqu’ils sont maintenant deux syndicats à se battre pour représenter les 130 à 150 travailleurs de la station forestière de Duchesnay — un des établissements de la Sépaq à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.

À l’issue d’une période de maraudage, les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), affiliés à la FTQ, ont en effet déposé une requête en accréditation pour représenter ces travailleurs… et le SFPQ aussi, pour garder la sienne.

Placé devant deux syndicats qui détiennent chacun la majorité requise pour être accrédité dans le même établissement, le Tribunal administratif du travail a ordonné la tenue d’un vote au scrutin secret. La date du scrutin n’a pas encore été arrêtée.