Les responsables de services de garde en milieu familial syndiquées à la CSQ ont voté à 96,3 % en faveur d’un moyen de pression qui réduira les heures de service les vendredis.

Ainsi, durant la première semaine de leur campagne de pression, leurs services de garde en milieu familial ouvriront leurs portes 15 minutes plus tard le vendredi. Durant la deuxième semaine, ils ouvriront 30 minutes plus tard le vendredi et ainsi de suite, jusqu’à deux heures plus tard au bout de huit semaines.

Le mandat de moyens de pression qui vient d’être entériné par les syndiquées prévoit ensuite une demi-journée, puis une journée complète de fermeture du service de garde en milieu familial.

Ces moyens de pression commenceront le 31 janvier.

Ces syndiquées sont membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), l’une des fédérations de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente notamment 10 000 responsables de services éducatifs en milieu familial.

La FIPEQ avait annoncé, en décembre dernier, qu’elle consulterait ses membres sur ce moyen de pression. Elle avait alors précisé qu’elle tenait à « minimiser l’impact sur les parents et maximiser l’impact sur le gouvernement ».

Elle négocie d’ailleurs ses conditions avec le ministère de la Famille, qui verse des subventions aux services de garde en milieu familial.

Ces responsables de services de garde en milieu familial ne sont pas rémunérées à l’heure ; elles reçoivent une subvention pour le service qu’elles offrent. La FIPEQ a donc fait calculer l’équivalent de leur rémunération par un économiste — en comptant leurs heures de travail, leurs dépenses, etc. — et elle en conclut que ses membres touchent l’équivalent de 12,42 $ l’heure, en moyenne. Elle revendique 16,75 $ l’heure pour ses membres.

« On sait que les parents nous appuient, pour la grande majorité, pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Et, en leur annonçant d’avance que ça allait être tous les vendredis, graduellement, ça va permettre aux parents de se trouver un plan B et ça va permettre aux parents aussi de nous appuyer davantage dans nos actions. On ne veut pas prendre les parents en otage », a affirmé Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ.

Parmi ses autres revendications, on note celle de pouvoir accueillir au service de garde en milieu familial plus d’un enfant avec des besoins particuliers.

Entre-temps, les négociations continuent avec le ministère de la Famille. Les parties doivent de nouveau se rencontrer vendredi, a précisé Mme Grenon. D’autres dates sont prévues en janvier et même février. Elle espère donc ne pas avoir à exercer les moyens de pression prévus.