Le projet de modernisation du corridor ferroviaire reliant Lac-Mégantic à Montréal fera l’objet d’une étude de faisabilité économique, l’an prochain.

Ayant pour objectif de développer le transport de marchandises et de personnes par train en Estrie et en Montérégie, le projet consiste à aménager une voie ferrée de catégorie 4, permettant le passage de trains de passagers à des vitesses pouvant atteindre 120 km/h.

Porté par l’Alliance du corridor ferroviaire Estrie-Montérégie (ACFEM), une coalition de municipalités et de gens d’affaires de ces deux régions, le projet prévoit l’amélioration de la sécurité des infrastructures dans les villes de Lac-Mégantic, Sherbrooke, Magog, Bromont, Lac-Brome, Farnham, Bedford et Brigham.

Québec a annoncé mercredi avoir confié à la Conférence administrative régionale de l’Estrie le mandat d’accompagner l’ACFEM dans ses démarches.

« On met en lien deux partenaires pour qu’ils s’accompagnent », a expliqué à La Presse Florence Plourde, l’attachée de presse du ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie, François Bonnardel, précisant qu’il ne s’agit pas d’une aide financière du gouvernement.

Ce mandat rend possible la réalisation d’une étude de faisabilité, qui sera payée par les partenaires du projet, affirme l’ACFEM, expliquant que « l’appui gouvernemental » était nécessaire pour démontrer le sérieux de sa démarche au propriétaire des infrastructures ferroviaires, le Canadien Pacifique.

L’ACFEM prévoit lancer l’appel d’offres en mars, afin que la firme retenue puisse entreprendre l’étude à l’automne prochain.

L’ACFEM a déjà calculé que la modernisation du tronçon ferroviaire Estrie-Montérégie, âgé de plus de 100 ans et traversant 95 municipalités, permettrait notamment une économie de 11 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) par le retrait de camions circulant sur l’autoroute 10.