Après le drame, l’espoir. Yasmine Bouras Benbrahim a vécu un véritable cauchemar à son arrivée au Québec, il y a un mois. Mais voilà que la vie – et la bonté – lui donne un répit. La facture médicale de 250 000 $ qu’a entraînée l’hospitalisation de son défunt mari sera complètement épongée grâce à la générosité de donateurs.

« Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer mon émotion par rapport à cette mobilisation. Vraiment, c’est magnifique et ça me redonne espoir », témoigne Yasmine Bouras Benbrahim.

La Presse rapportait mardi l’histoire de cette mère de famille, médecin en Algérie, frappée par un terrible destin à son arrivée au Québec avec son mari et leurs trois enfants. Quelques jours après leur arrivée ici, à la fin de septembre, son mari a été victime d’une rupture d’anévrisme, a été hospitalisé aux soins intensifs et est décédé. La veuve s’est retrouvée avec une facture médicale d’environ 250 000 $.

Solidaires, des amis ont créé une campagne de sociofinancement, qui a eu un succès inespéré. En moins de 72 heures, la totalité de la somme a été amassée, dont les deux tiers en 24 heures.

« Je suis vraiment reconnaissante. L’être humain est profondément bon et ressent la détresse et le désarroi des autres », a réagi Mme Bouras Benbrahim, remuée par une telle réponse de sa terre d’accueil.

PHOTO TIRÉE DE L’INTERNET

Mohamed Bouras

Médecin en Algérie, elle est venue au Québec pour pratiquer ici, à terme. Son mari Mohamed Bouras devait s’occuper de leurs trois enfants pendant qu’elle réalisait un stage pour obtenir son équivalence. Après quoi, ils voulaient s’établir ici pour de bon. Or, la disparition subite de Mohamed a bouleversé les plans.

« Le Collège des médecins – qui s’occupe du stage – m’a contactée après avoir lu l’article. [Les responsables] ont été très gentils. Ils m’ont offert de décaler mon stage, de le commencer et de le suspendre au besoin. Ils m’ont proposé plusieurs solutions. Ils veulent me laisser le temps de m’organiser », a-t-elle évoqué, soulagée.

Mme Bouras Benbrahim a reçu des offres d’aide de toutes sortes, tant pour elle que pour ses enfants endeuillés.

« Je me sens un peu chez moi. Je me sentais vraiment étrangère. Je me disais que je ne connaissais pas le pays, que je n’avais pas de lien. Mais aujourd’hui, je sens qu’on m’a adoptée et ça me réchauffe le cœur », a-t-elle confié.