(Québec) Le propriétaire de Radio X a mis en demeure la Ville de Québec et Régis Labeaume, vendredi, dans la foulée du départ de plusieurs annonceurs qui ont choisi cette semaine de ne plus acheter de publicités sur ses ondes.

RNC Média demande à la Ville et au maire de retirer d’ici 48 heures des « accusations diffamatoires » et de « reconnaître publiquement les gestes posés par RNC au soutien des directives de la santé publique ».

Régis Labeaume a déjà fait savoir, vendredi, qu’il n’entendait aucunement se rétracter. « C’est une tentative de museler la Ville et son maire. Ça n’arrivera pas. Il n’est pas question que la Ville ne puisse pas dire ce qu’elle a à dire, faire ce qu’elle a à faire », a dit le maire de Québec.

La Ville a annoncé lundi qu’elle cessait d’acheter des publicités à Radio X. L’antenne « constitue un danger pour la santé publique », faisait valoir Québec dans un communiqué.

Puis plusieurs importants annonceurs ont également annoncé leur intention de ne plus annoncer sur les ondes de Radio X, dont Desjardins, Hydro-Québec ou Industrielle Alliance.

La Presse n’avait pas obtenu la mise en demeure au moment d’écrire ces lignes. Mais selon la lecture qu’en a fait le maire Labeaume lors d’une conférence de presse vendredi, RNC Média tient Québec responsable du départ de tous les annonceurs.

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a fait savoir, vendredi, qu’il n’entendait aucunement se rétracter.

« Elle nous tient responsable de tous les dommages subis et qu’elle subira à sa réputation et à ses activités commerciales, annulation de contrats et pertes de revenus », a précisé M. Labeaume.

Le maire a insisté pour dire que la Ville n’était responsable que de ses propres décisions, et non de celle des autres annonceurs.

« Ce n’est pas compliqué on a retiré nos publicités et comme on est une organisation publique on s’est expliqués. Les autres on n’avait aucune idée de ce qu’ils allaient faire, a assuré M. Labeaume. On n’a parlé avec personne. On est responsable de notre geste. On n’est pas responsable du geste des autres. Il n’y a jamais eu aucun appel au boycott. »

Dans une lettre publiée dans plusieurs journaux vendredi matin, RNC Média s’est dite consciente de la « gravité de la pandémie » et a offert son soutien aux autorités de la santé publique.

« Nous assistons ni plus ni moins à un règlement de compte de la part d’intervenants qui souhaitent depuis longtemps museler CHOI et la faire disparaître du paysage médiatique québécois », écrit Robert Ranger, président et chef de la direction de RNC Média.