(Fredericton) Les Néo-Brunswickois ont été inhabituellement nombreux à profiter du vote par anticipation ce week-end. La directrice générale des élections de la province croit que les citoyens sont désireux d’éviter les files d’attente le jour du scrutin en raison de la pandémie de COVID-19.

Élections Nouveau-Brunswick rapporte que 63 000 personnes avaient voté en date de samedi, 20 h, ce qui représente une hausse d’environ 20 000 électeurs ou de 45 % par rapport au premier jour de vote par anticipation en 2018.

La directrice générale des élections, Kim Poffenroth, attribue en partie cet achalandage à la campagne de promotion du vote par anticipation comme manière d’éviter les foules et de mieux respecter la distanciation physique dans les bureaux de vote.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux encouragent les électeurs à « maintenir la courbe à plat » en votant plus tôt.

Le deuxième jour de vote par anticipation aura lieu mardi.

Les électeurs peuvent aussi voter d’avance par la poste ou en se rendant dans un bureau de directeur du scrutin.

« Le message a été bien reçu et appliqué », a relevé Mme Poffenroth lors d’une entrevue dimanche.

« C’est la meilleure manière pour les électeurs de réduire les risques. Ils peuvent voter tôt pour répartir le nombre de personnes qui se rendent aux urnes à différentes occasions. »

Les élections anticipées déclenchées par le gouvernement minoritaire progressiste-conservateur de Blaine Higgs se dérouleront le 14 septembre.

Le scrutin est suivi avec intérêt par des responsables électoraux partout au pays, en raison de l’élection provinciale à venir en Saskatchewan le mois prochain, en plus d’une élection fédérale qui se pointe potentiellement à l’horizon.

Jusqu’à présent, les électeurs se sont montrés intéressés à profiter de diverses méthodes pour éviter les files d’attente, rapporte Mme Poffenroth.

En date de samedi, 15 h, environ 36 000 Néo-Brunswickois avaient déjà voté par correspondance, dans un bureau du directeur du scrutin ou encore par le biais des bulletins de vote fournis aux résidents des établissements de soins de longue durée.

Kim Poffenroth estime que les autres juridictions devraient elles aussi s’attendre à un intérêt accru pour le vote anticipé et s’assurer d’une distribution efficace des bulletins de vote par correspondance pour les électeurs plus âgés et vulnérables qui ne voudraient pas se déplacer en personne.

Son équipe a notamment dû faire appel à des services de coursiers pour s’assurer que des bulletins soient tous livrés à temps.

L’une des leçons à tirer de l’organisation d’un scrutin dans le présent contexte sanitaire est selon elle la nécessité d’accorder plus de pouvoirs aux autorités électorales en matière de vote anticipé. Mme Poffenroth ne pouvait légalement autoriser que deux jours de vote par anticipation, mais elle aurait souhaité en tenir plus.