(Toronto) La Commission des services policiers de Toronto a approuvé mardi l’achat de 2350 caméras corporelles pour équiper les policiers de la Ville.

Le maire John Tory, qui siège à la commission, dit avoir voté pour la mesure en partie parce que les rapports sur un projet pilote ont révélé qu’elles amélioreraient les relations communautaires.

M. Tory estime que les caméras seront un outil important pour aider à rebâtir la confiance entre la police et la communauté.

Le maire réclamera toutefois des mesures strictes afin d’encadrer leur utilisation, pour « que leur objectif soit réellement atteint », a-t-il expliqué.

L’ajout de caméras corporelles a été proposé par le conseil municipal de Toronto dans la foulée de plusieurs manifestations dénonçant le racisme systémique.

D’innombrables rassemblements ont eu lieu au Canada et aux États-Unis dans les derniers mois à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-Américain de Minneapolis. M. Floyd a perdu la vie après qu’un policier eut appuyé son genou sur le cou de l’homme pendant près de huit minutes.

Les manifestants de Toronto ont aussi appelé à cesser le financement de la police locale, soulignant la mort de Regis Korchinski-Paquet, une Afro-Américaine tombée du balcon de son appartement en présence de six policiers.

PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Les manifestants de Toronto ont aussi appelé à cesser le financement de la police locale, soulignant la mort de Regis Korchinski-Paquet.

Le Bureau du directeur indépendant de l’examen de la police enquête sur la mort de Mme Korchinski-Paquet.

Le chef intérimaire de la police, James Ramer, a convenu que l’utilisation de caméras corporelles améliorerait la relation de la police avec sa communauté.

« Cette technologie fournit un compte rendu indépendant et sans biais de nos interactions et renforce notre engagement à offrir des services de police responsables et transparents », a-t-il déclaré.