(Montréal) Une autre vague de chaleur s’installe au Québec en fin de semaine.

Environnement Canada a lancé plusieurs alertes de chaleur, particulièrement pour les régions situées au sud de la province.

« Cette masse d’air chaud provient du golfe du Mexique, où il fait toujours chaud et humide », a expliqué le météorologue Gerald Cheng, d’Environnement et Changement climatique Canada, en entrevue samedi, soulignant qu’il n’y a pas que les Québécois qui seront incommodés par cette chaleur.

« En fait, cette masse d’air chaud affecte beaucoup de monde, du Manitoba jusqu’aux provinces maritimes, y compris l’Ontario et le Québec », a-t-il précisé à La Presse Canadienne.

Cette vague de chaleur entraînera des températures maximales autour de 30 degrés Celsius samedi, dimanche et lundi et ce sera ainsi également pour le sud du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, où l’on ressentira jusqu’à 37 degrés avec l’humidex, voire 40 degrés au Québec.

Les nuits seront également chaudes avec des minimums d’environ 21 ou 22 degrés, selon Environnement Canada.

« Si vous regardez les températures saisonnières, il devrait faire au maximum 26 degrés [le jour] dans le sud du Québec, mais maintenant avec cette vague de chaleur c’est au moins 5 degrés au-dessus des normales saisonnières », indique le météorologue.

« Dans le sud du Québec, comme à Montréal, il va faire chaud surtout dimanche et lundi et ensuite un front froid va traverser la région apportant une masse d’air plus confortable », ajoute M. Cheng.

Il sera sans doute le bienvenu, surtout pour les gens qui n’ont pas de climatiseur à la maison.

Le répit annoncé est pour mardi avec le passage de ce front froid. D’ici là, il faudra boire beaucoup d’eau et rester au frais le plus possible, pour éviter d’être incommodé par la chaleur. Il ne faut surtout pas laisser des personnes ou des animaux dans un véhicule stationné en temps de canicule.

Sur un ton plutôt décontracté et rieur, M. Cheng dit bien comprendre que les gens commencent à perdre le compte du nombre de canicules successives, avant même l’arrivée officielle de l’été le 20 juin dernier. Il reprend toutefois tout son sérieux lorsqu’on lui demande s’il ne s’agit pas en quelque sorte d’une conséquence des changements climatiques.

« Selon les scientifiques qui étudient le climat, les risques de vagues de chaleur augmentent avec les changements climatiques », reconnait alors le météorologue d’Environnement et Changement climatique Canada.