Belge d’origine congolaise, Anne-Madeleine Kabasela confie avec émotion que pour une fois elle est « contente de faire partie d’une minorité ». Ils sont environ un millier de Trifluviens – d’origines et d’adoptions – à être venus marcher à ses côtés, samedi après-midi, solidaires, bravant les avertissements d’orages violents et la menace sourde de la contagion, pour dire non au racisme et pour signifier leur indignation face à la mort par asphyxie d’un Afro-Américain, George Floyd, sous le genou d’un policier, le 25 mai dernier au Minnesota.

Si la planète est en ébullition et que l’on continuait de marcher et de manifester un peu partout, samedi, pour dénoncer l’innommable, Trois-Rivières n’allait pas faire exception. Les coudes serrés et le visage masqué, des jeunes et des moins jeunes, des acteurs de la classe politique, « des blancs, des noirs, des jaunes, des rouges », comme l’imagera Viviane Michel, présidente de Femmes autochtones du Québec, ils ont marché dans un silence éloquent. Pas de slogans, peu de pancartes, seule une foule résolue et soudée autour d’une même cause, répondant à l’invitation du Regroupement des Amazones d’Afrique et du Monde, instigateur du rassemblement.

> Lisez l’article complet sur le site internet du Nouvelliste