(Oka) Le Grand chef de la communauté des Mohawks de Kanesatake, Serge Otsi Simon, affirme être prêt à mettre fin immédiatement au blocage du Parc national d’Oka à la suite d’une entente convenue avec le gouvernement du Québec au sujet d’un plan de contingence pour prévenir la propagation de la COVID-19.

Dans un message publié sur Facebook, le chef Simon assure que la barricade sera levée « dès la réception » de l’acceptation du plan par le gouvernement et « l’instauration du plan de contingence » qui doit entrer en vigueur ce mercredi 27 mai.

Toujours selon la déclaration du Grand chef, Québec se serait montré compréhensif aux demandes des Mohawks visant à assurer « la santé et le bien-être » de la communauté, dont les aînés. Une réunion a eu lieu lundi afin de dénouer l’impasse et permettre au public d’accéder au parc.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Serge Otsi Simon et le maire d’Oka Pascal Quévillon

Selon le leader de la communauté, l’Unité d’intervention d’urgence de Kanesatake s’est vue forcée d’agir et d’ériger des points de contrôle à la suite de l’ouverture du parc sans consultation préalable.

Ce comité d’urgence mohawk a été créé en mars, en réaction à la pandémie, avec pour mission de protéger la communauté contre le coronavirus.

Les demandes des Mohawks de Kanesatake sont de limiter l’achalandage à 50 % de la capacité d’accueil du parc ; de permettre l’entrée au parc par un seul accès, soit celui à l’extrémité est, près de l’autoroute 640 ; et de restreindre l’accès uniquement aux citoyens des Basses-Laurentides.

La communauté veut aussi que les pistes cyclables menant au parc soient fermées et que les visiteurs soient forcés de demeurer confinés dans le parc et de ne pas circuler dans la communauté.

Dans son message publié en ligne mardi, le Grand chef Simon prévient que si le gouvernement croit « que la première vague de la pandémie de COVID-19 est peut-être terminée », le comité d’urgence de Kanesatake préfère adopter « une approche plus prudente ».

Le comité « estime que l’ouverture des activités touristiques et économiques des entreprises locales pourrait alimenter une deuxième vague », écrit Serge Otsi Simon en estimant que si sa communauté a été épargnée jusqu’ici, c’est qu’elle a joué de chance.

Afin de ne pas abuser de cette « bonne fortune », les Mohawks disent préférer maintenir un contrôle sur l’accès à leur territoire.