(Montréal) Les 10 000 responsables de services de garde en milieu familial du Québec qui sont syndiquées à la CSQ ouvriront leurs portes 90 minutes plus tard ce vendredi matin pour accroître la pression en vue du renouvellement de leur convention collective.

De plus, certaines d’entre elles annoncent qu’elles manifesteront entre 6 h 30 et 7 h 30 devant le bureau du président du Conseil du trésor, Christian Dubé, situé sur le boulevard Taschereau à La Prairie, en Montérégie.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente la grande majorité des responsables de services de garde en milieu familial qui sont syndiquées.

L’ouverture 90 minutes plus tard qu’à l’habitude fait partie d’un mouvement amorcé le 31 janvier qui vise à ouvrir les portes de plus en plus tard les vendredis, 15 minutes à la fois, jusqu’à deux heures plus tard au bout de huit semaines.

Le mandat de moyens de pression adopté par les membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ), affiliée à la CSQ, prévoit également la fermeture du service durant une demi-journée et une journée. La fédération n’a toutefois pas encore décidé quand elle recourrait à cette deuxième étape de ses moyens de pression.

Les négociations ont cours avec le ministère de la Famille ; le principal point en litige est la rémunération.

Les responsables de services éducatifs ne sont pas rémunérées à l’heure ; elles touchent plutôt une subvention du ministère pour dispenser le service à leur domicile. Elles ont donc fait estimer leur rémunération par un spécialiste, à partir du montant de la subvention et des heures de travail et autres dépenses. La FIPEQ en conclut qu’elles touchent 12,42 $ l’heure.

La FIPEQ revendique pour elles l’équivalent d’un salaire horaire de 16,75 $.

Le ministère ne fait pas les mêmes calculs. Il a déjà déploré que les parents aient à subir ces moyens de pression de la part des syndiquées.