Les Québécois qui ont réservé sur la plateforme Airbnb dans les cinq dernières années pourraient toucher une indemnité de quelques dizaines de dollars pour avoir payé des frais cachés. La Cour supérieure a récemment autorisé une action collective aux fins de règlement contre le géant de la location.

L’action collective porte sur une contravention d’Airbnb à la Loi sur la protection du consommateur (LPC) sur l’affichage des prix. Selon le demandeur, Airbnb n’affichait pas le même prix sur sa plateforme de location pendant l’entièreté du processus de réservation. Les consommateurs finissaient donc par payer plus cher que le prix présenté au départ.

La LPC stipule que le prix annoncé par un commerçant doit inclure « le total des sommes que le consommateur devra débourser pour l’obtention du bien ou du service », sans les taxes. Or, le prix annoncé à la première étape de navigation sur Airbnb ne tenait pas compte de différents frais de service, lesquels s’ajoutaient au prix final, nécessairement plus élevé.

Crédit échangeable

En vertu de l’entente autorisée par le juge Lukasz Granosik le mois dernier, Airbnb accepte – sans aveu de responsabilité – de remettre à chaque membre admissible un crédit échangeable unique d’une valeur maximale de 45 $, selon le nombre de réclamations approuvées. Ces crédits expirent après deux ans.

Le groupe inclut tous les résidants du Québec qui ont réservé, à partir de la province, un séjour n’importe où dans le monde sur la plateforme Airbnb entre le 22 août 2014 et le 26 juin 2019 et qui ont payé un prix supérieur au prix initialement affiché par Airbnb, à l’exclusion des deux taxes de vente. Le groupe exclut toutefois les locations pour affaires.

Selon la convention de transaction, Airbnb s’engage à « mettre en œuvre une pratique commerciale » pour annoncer le prix incluant frais et taxes dès la première étape de la navigation.

Les personnes admissibles au règlement devraient recevoir un avis une fois que la Cour supérieure du Québec aura approuvé la transaction. La prochaine audience est prévue le 3 décembre au palais de justice de Montréal. L’action collective est menée par Me Joey Zukran, du cabinet LPC Avocats.