Retour aux menaces de grève en pleine saison de la chasse pour certains employés de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). Cette mobilisation survient alors qu’une première grève juste avant les vacances de la construction avait été arrêtée par une entente de principe entre les deux partis.  

Plus tôt ce mois-ci, 60 % des syndiqués avaient refusé l’entente de la Sépaq, conclue en juillet dernier.

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) considère que les efforts de l’employeur ne correspondent pas aux attentes des employés et déplore l’inertie du gouvernement Legault sur la question. L’offre salariale jugée insuffisante par les employés syndiqués est en cause. « C’est seulement avec des moyens de pression qu’on obtient des mandats de discussion. Les gens l’ont compris », affirme Christian Daigle, président général du SFPQ. 

94 % des employés de la Sépaq membres du SFPQ se sont prononcés en faveur d’une grève générale au moment opportun. « Il n’est plus question pour eux de s’appauvrir année après année. Plusieurs de nos membres ne gagnent que 13 $ ou 14 $ par heure », a plaidé Christian Daigle dans un communiqué publié mercredi soir.

L’employeur ne saisit pas les basses conditions salariales des travailleurs parfois saisonniers, a-t-il expliqué à La Presse ce matin.

La saison du gibier risque d’être perturbée alors que 14 réserves fauniques au Québec seraient touchées par cette mobilisation à compter du 21 septembre jusqu’au 26 septembre. Pendant cette période, 500 membres du SFPQ cesseraient leurs activités.  

« Nous sommes déçus et incrédules. Ça se produit avant même qu’on ait pu se rasseoir à la table des négociations pour comprendre les raisons du rejet de l’entente », a déploré Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq. Il a affirmé que la société allait faire tout en son pouvoir pour que la grève n’entre pas en vigueur.

Il assure que la Sépaq souhaite trouver une solution rapide dans un esprit d’écoute et d’ouverture.  

Plusieurs centaines de groupes de chasseurs sont attendus dans les réserves, dont celle de l’île d’Anticosti où de nombreux chasseurs ont déboursé des milliers de dollars en forfaits, peut-on lire dans le communiqué transmis par le SFPQ. « On espère que les négociations se feront rapidement et de façon cohérente. Nous n’essayons pas de priver les gens de leurs loisirs » a dit M. Daigle.

Les établissements visés demeurent ouverts et ils le resteront en cas de débrayage, a insisté Simon Boivin.  

D’autres avis de grève pourraient être envoyés si les négociations stagnent. « On ne le souhaite pas, mais on veut une entente satisfaite pour nos membres », a-t-il ajouté.