Un vol d’Air Transat qui devait quitter Bruxelles à 13h30 (heure locale) mercredi en direction de Montréal a été reporté à jeudi, après que l’entreprise ait «reçu des informations liées à la sécurité de l’opération du vol». Il s’agissait d’une fausse alerte.

Benjamin Čapkun, un passager qui attendait le départ depuis la porte d’embarquement de l’aérogare, a raconté à La Presse avoir vu les valises et les plateaux repas être évacués de l’appareil pour être fouillés. D’autres passagers lui ont indiqué avoir vu des policiers s’engouffrer dans l’avion.

«Une menace d’attentat a bien été formulée par mail au sujet de ce vol Air Transat, a indiqué à la télévision belge RTL une porte-parole de l’aéroport de Bruxelles, Anke Fransen. Les procédures habituelles ont été enclenchées et tous les services spécialisés de sécurité sont intervenus. La police fédérale a procédé à un contrôle strict de l’avion et n’a rien trouvé de suspect: il s’agissait d’une fausse alerte.»

Le pilote de l’appareil s’est adressé deux fois aux passagers dans la salle d’attente, selon M. Čapkun.

«La deuxième fois, il nous a dit qu’il ne trouvait pas que l’avion était sécuritaire et qu’il ne voulait pas mettre les gens, ou sa propre vie, à risque. Mais la première fois, il nous avait dit que l’avion avait fait l’objet d’une inspection mécanique et que tout était beau.»

PHOTO BENJAMIN ČAPKUN

Des lits de camp ont été installés pour permettre aux passagers du vol d’Air Transat reporté au lendemain de passer la nuit à l’aéroport.

«Les 310 passagers qui devaient quitter Bruxelles cet après-midi en direction de Montréal sont relogés dans des hôtels à destination, ou recevront des coupons de taxi pour retourner chez eux, a indiqué dans une déclaration par courriel une porte-parole d’Air Transat, Debbie Cabana. Ils quitteront la Belgique demain, vers 17h heure locale, à bord d’un autre appareil.»

M. Čapkun conteste cette affirmation. Selon lui, à peine une trentaine de passagers se sont vu offrir un séjour à l’hôtel. Les autres devront passer la nuit sur des lits de camp installés spécialement pour eux à l’intérieur de l’aérogare.

Selon Mme Cabana, la situation «est présentement sous enquête par les autorités locales et la sécurité de nos passagers n’a jamais été compromise».