La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, annoncera aujourd'hui un financement de 5 millions de dollars pour des recherches sur la maladie d'Alzheimer et les troubles neurocognitifs majeurs.

« Je ne choisirai pas les projets, mais comme ministre, en premier, je veux outiller davantage le personnel qui travaille en hébergement, en CHSLD et les proches aidants », a affirmé la ministre Blais en entrevue avec La Presse.

D'ici 2030, au moins 180 000 Québécois seront atteints de maladies neurocognitives. « C'est plus que le cancer et les maladies cardiovasculaires », a souligné Mme Blais.

Au cours des derniers mois, elle a effectué plusieurs visites surprises dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de la province. Elle dit avoir constaté l'omniprésence de personnes âgées souffrant de troubles neurodégénératifs.

« Entre 70 % et 80 % des personnes hébergées en centres d'hébergement ont ces troubles. On veut outiller les personnes qui travaillent dans ces centres. Pour entre autres apprendre comment agir avec une personne qui peut devenir agressive. On veut aussi outiller les familles », a noté la ministre Blais, qui a de plus comme objectif de diminuer les taux de prescription d'antipsychotiques dans les centres d'hébergement pour aînés.

Mme Blais précise qu'il s'agit d'une première tranche de 5 millions de dollars sur les 20 millions en cinq ans promis par son gouvernement afin de financer la recherche sur l'alzheimer et les maladies neurocognitives. Le financement sera attribué au Fonds de recherche du Québec - Santé.

« Il faut mieux comprendre ces maladies pour mieux adapter les milieux de vie. »

- Marguerite Blais

Des appels de projets de recherche seront lancés dès l'automne.

Pénurie de personnel

Si elle ne cache pas que certains CHSLD, tout comme d'autres établissements de santé, manquent de personnel actuellement, Mme Blais affirme que le recrutement est en marche. « On a reçu 200 millions dans le dernier budget, dont 96 millions pour recruter dans les CHSLD », dit la ministre.

Mme Blais souligne que de plus en plus d'établissements ont recours à des stratégies diverses pour recruter. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a par exemple reçu 150 candidatures de gens désireux de suivre une formation de préposé aux bénéficiaires grâce à un programme où les étudiants sont payés près de 15 000 $ durant leur formation et ont la garantie d'occuper un poste à temps plein après l'obtention de leur diplôme. « Dans les CHSLD, l'importance de recruter revient souvent. On doit développer des attraits. Plusieurs ont commencé à le faire », dit-elle.