Une centaine de voyageurs québécois sont coincés en Haïti en raison des violentes manifestations qui secouent le pays. Les vacanciers sont confinés dans un hôtel tout inclus à environ une heure et demie de Port-au-Prince, sur la Côte des Arcadins. Les routes entre l'établissement et l'aéroport, dans la capitale, sont jugées trop dangereuses.

«Ce n'était pas sécuritaire, des routes sont bloquées, a dit la porte-parole de Transat Debbie Cabana. On va voir comment la situation va évoluer. Le prochain vol prévu est dimanche prochain, mais on pourra évaluer si on le devance, si c'est sécuritaire.»

Transat assure deux vols par semaine vers la capitale haïtienne, les dimanches et les mercredis. Les voyageurs n'ont pas pu se rendre à l'aéroport, puisque le voyagiste ne pouvait assurer le transport.

«On se sent démunis», a confié Marie-Christine Remy, de Saint-Élie. Sa mère, Terry Watson, et son conjoint, Sylvain Limoges, devaient revenir dimanche dernier, après une semaine dans l'île des Antilles. Ils ne savent pas quand ils pourront revenir. Du Québec, elle tente de les aider, mais estime obtenir peu de réponses des autorités canadiennes. L'ambassade est elle-même fermée en raison des violentes manifestations.

Un employé de l'hôtel Royal Decameron Indigo Beach a confié à La Presse avoir vu des touristes quitter l'établissement en hélicoptère pour rejoindre la capitale. C'est ce que Mme Watson et M. Limoges ont tenté de faire, à leurs frais, sans succès. «Ils ont dit que l'hélicoptère était arrivé trop tard, a expliqué Mme  Remy, qui communique avec sa mère quand le réseau WiFi de l'hôtel le permet. Ce n'était pas sécuritaire pour eux de prendre la chance d'aller à Port-au-Prince, où ça brasse le plus, sans être sûrs de pouvoir partir.»

Pour des raisons de sécurité et de logistique, Transat n'envisage pas cette option. «On doit faire le transfert d'une centaine de personnes là-bas, a noté Mme  Cabana. On privilégie le transport terrestre.»

Elle a ajouté qu'une représentante de l'entreprise était sur place en tout temps, et qu'il n'y avait pas de problèmes en ce qui concerne l'approvisionnement de nourriture et les services à l'hôtel. Les forfaits pour Haïti de Transat ont été annulés jusqu'à la fin du mois de février.