(Montréal) Vingt-cinq ans après sa création, le Club des petits déjeuners a annoncé mercredi le lancement d’une enquête de trois ans pour évaluer son impact social.

Conduite par la firme-conseil Credo, l’étude vise « à élaborer un plan directeur capable de répondre efficacement aux besoins nutritionnels des enfants à risque dans les écoles, avec la même qualité de service partout au Canada », a-t-on indiqué par voie de communiqué.

« L’objectif est vraiment de mieux faire, de faire plus, et de le faire ensemble », a quant à elle expliqué Judith Barry, la cofondatrice du Club et la directrice impact et solution durables.

L’enquête comprendra d’abord la consultation de toutes les parties prenantes dans la nutrition en milieu scolaire ; l’évaluation des leviers stratégiques et des moyens nécessaires ; et finalement, le déploiement du nouveau plan avec des indicateurs de performance évalués annuellement.

Un enfant canadien sur quatre arrive à l’école sans avoir déjeuné, tant au primaire qu’au secondaire, une proportion qui grimpe à un enfant sur deux en milieu autochtone. Le Club des petits déjeuners nourrit chaque matin quelque 250 000 enfants dans plus de 1800 établissements scolaires au pays, mais ce ne serait que la pointe de l’iceberg.

« Ce sont un million de déjeuners qui devraient être servis pour rejoindre l’ensemble des besoins au Canada, a dit Mme Barry. Alors le chemin à parcourir est encore énorme. »

Le Canada serait le seul pays du G7 à ne pas s’être doté d’un programme d’alimentation scolaire et la situation y serait « préoccupante », prévient-on.

« Cette étude d’impact social est un outil nécessaire qui va nous permettre de faire le point sur les impacts obtenus et les différentes perspectives de nos parties prenantes pour l’atteinte de l’objectif ultime, c’est-à-dire rejoindre tous les enfants qui arrivent à l’école sans avoir déjeuné », a expliqué Mme Barry.

Au-delà du manque de ressources et d’accès alimentaires, de nombreuses raisons font qu’un enfant ne prend pas son petit déjeuner le matin comme les longs trajets en bus, la routine matinale précipitée, le manque d’aliments sains, le manque d’appétit, les activités parascolaires ou les urgences familiales.