(Montréal) Signe que le temps des fêtes frappe à nos portes, il ne reste plus qu’une semaine avant le lancement de l’Opération Nez rouge qui coïncide chaque année avec la période des partys de bureau.

L’an dernier, les bénévoles de l’Opération Nez rouge ont effectué plus de 73 000 raccompagnements au pays, dont près de 56 000 au Québec. C’est même devenu une tradition des fêtes aux dires de sa directrice des communications, Danielle Vien, qui souligne que les Québécois sont fiers de dire qu’ils adoptent un comportement responsable en évitant de prendre le volant après avoir bu de l’alcool.

« On ne voit pas de baisse. Pas du tout ! Au contraire, de plus en plus les gens sont fiers de dire qu’ils font appel à l’Opération Nez rouge », raconte Mme Vien.

« Il y a 36 ans, c’était gênant de dire qu’on demandait de l’aide. Maintenant, c’est une fierté ! C’est même un réflexe de plus en plus observé chez nos jeunes d’organiser leur soirée avec un conducteur désigné. En fait, nous sommes là pour dire aux gens de ne pas prendre le volant avec les facultés affaiblies. On dit toujours, appelez un ami, appelez un taxi ou appelez l’Opération Nez rouge ».

La 36e campagne se déroulera du 29 novembre au 31 décembre, dans une soixantaine de régions du Québec, et l’Opération Nez rouge cherche toujours à recruter des bénévoles.

« On a des bénévoles qui sont là depuis le début. Imaginez, depuis 36 ans ! Et de plus en plus, on sollicite les entreprises et c’est très amusant. Les gens ont des anecdotes à se raconter », souligne Danielle Vien.

Il est possible de remplir le formulaire d’inscription, notamment en passant par l’application mobile de Nez rouge, mais il y a certaines étapes à respecter avant de pouvoir effectuer des raccompagnements pour l’organisme.

D’ailleurs, l’Opération Nez rouge tiendra une journée portes ouvertes à sa centrale de Québec dimanche, à compter de 11 h. Les visiteurs pourront y poser toutes leurs questions et y rencontrer le porte-parole de la 36e Opération Nez rouge, l’humoriste Alexandre Barrette.

« Ce n’est pas nouveau, précise Mme Vien. Nos bénévoles partent sur la route avec une formation. Il y a aussi la vérification du permis, des antécédents judiciaires, alors il y a quand même un processus à respecter. Quand nos bénévoles viennent à la journée portes ouvertes, ils gagnent du temps face à tout ce processus-là. »

L’Opération Nez rouge est un concept qui a fait ses preuves au fil du temps, et qui se fait de plus en plus connaître ailleurs au pays.

« C’est né au Québec, mais on fait des petits partout au Canada », rappelle Mme Vien.

« On a 38 organisations dans les provinces. On est présent au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. »