(Pointe-Calumet) Les citoyens des municipalités de Pointe-Calumet et de Deux-Montagnes, dans les Laurentides, pourraient bénéficier du même régime d’exception accordé à ceux de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, et ainsi reconstruire leurs bâtiments inondés lors des dernières crues printanières, à certaines conditions.

Cette proposition du gouvernement du Québec est contenue dans un projet de décret qui a été publié ce lundi.

Il vise à uniformiser les règles en vigueur dans la région : ces trois municipalités sont contiguës, et sont toutes trois protégées par des digues. Toutefois, seule celle de Sainte-Marthe-sur-le-Lac a cédé lors des inondations printanières de 2019.

Après la montée des eaux au printemps, le gouvernement du Québec avait mis en vigueur une « zone d’intervention spéciale ». Il s’agit d’un moratoire sur la construction de bâtiments et sur la reconstruction de ceux détruits par les eaux. La ZIS s’applique sur l’ensemble des zones inondables 0-20 ans et sur le territoire inondé lors des crues printanières de 2017 et de 2019.

Bien que durement touchée ce printemps, Sainte-Marthe-sur-le-Lac avait été exemptée de certaines de ces règles.

Comme elle, les municipalités de Pointe-Calumet et de Deux-Montagnes pourraient avoir un régime différent qui inclut la reconstruction possible d’un bâtiment inondé et la possible construction de nouveaux bâtiments sur un terrain devenu vague après le 1er avril 2019. Aucune mesure d’immunisation de ces bâtiments ne serait requise, comme l’utilisation de matériaux spéciaux perméables et le rehaussement des entrées des maisons.

Ces changements, si mis en vigueur, bénéficieraient aux propriétaires d’environ 150 bâtiments à Deux-Montagnes et à quelques 2400 à Pointe-Calumet.

Une assemblée publique de consultation pour les citoyens des trois municipalités aura lieu le 5 décembre à Deux-Montagnes. Le décret pourra être officiellement adopté par la suite.

Le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, et la mairesse de Pointe-Calumet, Josée Fontaine, se sont déclarés satisfaits ce lundi matin.

Pour le maire Martin, ce projet de décret n’a pour objectif que de faire revenir les choses à la situation qui prévalait avant l’imposition de la zone d’intervention spéciale.

« Ça va être un soulagement pour la majorité des citoyens et on est très heureux ce matin de cette nouvelle-là », a déclaré de son côté la mairesse Fontaine.

Les graves inondations de ce printemps ont touché 250 municipalités au Québec et forcé l’évacuation de plus de 10 000 personnes. Des crues printanières avaient aussi touché durement le Québec il y a deux ans.