Le principal constat de Statistique Canada est sans équivoque : le cumul d’emplois est davantage présent chez les femmes que chez les hommes.

Un constat sans équivoque

« En 2018, 6,8 % des travailleuses occupaient plus d’un emploi, en hausse de 1,2 point de pourcentage par rapport à 1998. Par contre, le taux de cumul d’emplois chez les hommes a peu changé au cours de cette période, passant de 4,5 % en 1998 à 4,7 % en 2018 », écrit l’agence fédérale dans son rapport intitulé Les personnes ayant plus d’un emploi au Canada.

1 million de personnes occupent plus d’un emploi

Un peu plus de 1 million de personnes occupaient plus d’un emploi en 2018, soit 5,7 % des travailleurs canadiens. En 1998, 704 100 personnes cumulaient plus d’un emploi. Actuellement (septembre 2019), 15,6 millions de personnes travaillent à temps plein, contre 3,6 millions à temps partiel, selon les plus récentes données de Statistique Canada.

Deux secteurs particulièrement touchés

Les deux secteurs d’activités où le cumul d’emplois est le plus élevé (8,7 % en 2018) sont ceux des soins de santé et de l’assistance sociale. Le personnel de soutien des services de santé et le personnel technique des soins de santé sont les deux catégories d’emploi où le cumul d’emplois est le plus élevé. Ce sont aussi des emplois généralement à prédominance féminine.

10 heures de plus par semaine

Les personnes qui cumulent plus d’un emploi travaillent plus que ceux qui ont un seul emploi. En effet, la majorité des personnes cumulant des emplois (65,7 %) occupaient un emploi principal à temps plein et un autre emploi où ils travaillaient en moyenne 13,9 heures par semaine, pour un total hebdomadaire de 45,9 heures, comparativement à 36,1 heures pour ceux qui n’ont qu’un seul emploi à temps plein. Évidemment, plus la rémunération augmente pour les salariés, plus le cumul d’emplois diminue.

La précarité, un phénomène grandissant

Ce sont les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans qui affichent le taux de cumul d’emplois le plus élevé (7,6 %), suivis de ceux âgés de 25 à 29 ans (6,5 %). Dans une étude publiée en septembre 2018, l’économiste en chef des comptables professionnels agréés (CPA), Francis Fong, signale que chez les 20 à 24 ans, l’augmentation du travail à temps partiel touche davantage les plus instruits.