Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) pourra poursuivre ses activités grâce à un financement de près d’un million octroyé par la Ville de Montréal.

Cette somme de 975 000 $ s’ajoute à une aide de 225 000 $ offerte au printemps.

Le centre avait été fondé en 2015 par la Ville de Montréal avec l’appui du gouvernement du Québec. La Ville faisait alors valoir qu’il était le premier organisme indépendant à but non lucratif avec cette mission de prévention de la radicalisation.

Montréal affirme que le CPRMV a revu sa mission en privilégiant une approche communautaire misant sur l’éducation, la mobilisation et l’accompagnement auprès des personnes susceptibles de se radicaliser ou d’avoir des comportements haineux.

« L’objectif sera désormais de miser sur des interventions ciblées et personnalisées pour les personnes à risque et leur entourage, soit celles qui n’iront pas forcément vers les institutions traditionnelles », a déclaré Rosannie Filato, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal, dans un communiqué diffusé mercredi.

Le Centre traversait une période difficile depuis un certain temps et avait été visé par des allégations de mauvaise gestion. Après les conclusions d’un audit sur la gestion du CPRVM effectué par le Contrôleur général de la ville, le directeur du Centre, Herman Deparice-Okomba, avait été rapatrié au SPVM. Une majorité de membres du conseil d’administration de l’époque a ensuite démissionné. Une administration temporaire avait été mise en place en mars.

La décision d’embaucher comme consultants Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, les deux anciens étudiants du collège de Maisonneuve qui avaient été déclarés non coupables d’accusations de terrorisme, en avait aussi fait sourciller plus d’un.

Outre la révision de sa mission, le CPRMV sera bientôt doté d’un conseil d’administration et d’une direction renouvelés, a fait savoir la Ville de Montréal mercredi.