La baignade est interdite jusqu’à nouvel ordre à la plage du Parc national d’Oka, dans les Basses-Laurentides. L’interdiction émise dans les dernières heures par le gouvernement du Québec touche la rive sur l’intégralité du parc. Un avis qui tombe mal pour les campeurs et les adeptes de la plage avec la vague de chaleur prévue pour les prochains jours dans la grande région métropolitaine.

Dans son avis, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques explique avoir demandé à la municipalité d’Oka de procéder à la fermeture complète en vertu de l’article 83 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Cette fermeture est causée par « le dysfonctionnement temporaire du réseau d’égout municipal ». Elle demeurera en vigueur jusqu’à ce que des correctifs soient apportés.

« Le ministère demeure en contact étroit avec la municipalité et l’exploitant de la plage afin de s’assurer que toutes les mesures soient mises en place pour assurer un retour rapide à la conformité », indique-t-on dans un communiqué émis par le gouvernement.

Depuis la mi-juin, le gouvernement a débuté son programme annuel Environnement-Plage visant à procéder à l’échantillonnage bactériologique des eaux de baignade. Déjà, deux plages ont été fermées jusqu’à nouvel ordre avec la collaboration des directions régionales du Centre de contrôle environnemental du Québec.

D’abord, la plage gérée par la municipalité de Chibougamau a été fermée le 27 juin dernier. À la même date, la plage Aquafolie du Camp des Voyageurs Tim Hortons a aussi été interdite à la baignade, dans la municipalité de Pontiac, en Outaouais.

Pour pouvoir participer au programme, les plages doivent notamment être publiques et reconnues comme sécuritaires au sens du Règlement sur la sécurité dans les bains publics. Sur la base de la qualité bactériologique des eaux de baignade, la cote A (excellente), B (bonne), C (passable) ou D (polluée) est attribuée aux plages participantes.  

Mercure à la hausse

Environnement Canada prévoit que les températures pourraient atteindre 30 degrés à Montréal mardi, 31 degrés mercredi et 32 degrés jeudi et vendredi. Durant les nuits, les minimums varieront de 18 à 22 degrés. Les températures devraient revenir près des normales à compter de samedi avec le passage d’un front froid.

Les météorologues considèrent qu’il y a canicule lorsque le thermomètre affiche 30 degrés ou plus pendant au moins trois journées consécutives et que les nuits demeurent chaudes avec des températures au-dessus de 20 degrés.

« Puisqu’on ne change pas de masse d’air, on va demeurer dans des humidex élevés variant très probablement entre 35 et 40 », a expliqué le météorologue André Cantin, d’Environnement Canada, en entrevue avec La Presse canadienne.