(Québec) Le militant le plus visible de La Meute, le porte-parole Sylvain Brouillette, a été poussé à la sortie mardi. Des membres de l’exécutif du groupe identitaire ont exigé la démission de M. Brouillette et lui ont même retiré des accès à une des pages Facebook de l’organisation, selon plusieurs sources.

Cette nouvelle tuile survient après le départ, dans les derniers jours, de deux dirigeants du groupe. Mardi dans La Presse, son cofondateur Patrick Beaudry affirmait que La Meute était en train de mourir et était devenue « une risée ».

« Cette nuit j’ai été victime d’un putsch de l’exécutif de La Meute secrète. Dans un communiqué ils disent avoir demandé ma démission, c’est faux. Ils m’ont banni de La Meute et bloqué, je ne suis même plus un simple membre », a écrit M. Brouillette.

Le porte-parole est accusé de négligence et de manque de transparence dans sa gestion, selon un message d’une militante du groupe publié sur les réseaux sociaux.

« Une purge a lieu en ce moment. Les nouveaux dirigeants de La Meute secrète expulsent tous ceux qui demandent à voir des preuves de leurs accusations envers moi ou tous ceux qui essaient de prendre ma défense », explique Brouillette.

Les conflits internes ont émaillé l’histoire du jeune groupe identitaire. Patrick Beaudry a lui-même été victime d’un putsch, à l’issue duquel Sylvain Brouillette était devenu la principale figure du mouvement.  

Le groupe qui était très actif en 2017 est depuis en perte de vitesse. Il est condamné à disparaître, selon Patrick Beaudry.