Les politiciens canadiens et québécois ont souligné jeudi le 29e anniversaire de la tuerie de Polytechnique.

Le 6 décembre 1989, le tireur Marc Lépine s'est introduit dans l'École polytechnique de Montréal, tuant 14 étudiantes avant de s'enlever la vie.

Pendant la journée, une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale et à la Chambre des communes.

Lors d'un discours à l'Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a déclaré que depuis cet événement tragique, « on n'a pas le droit de prendre la violence contre les femmes à la légère ».

« On n'a pas le droit de faire de l'égalité entre les hommes et les femmes une question secondaire », a-t-il déclaré.

« Plus jamais, on doit revenir en arrière », a-t-il ajouté, avant d'être chaudement applaudi par tous les députés en chambre.

François Legault et le premier ministre canadien Justin Trudeau seront sur le mont Royal, jeudi en fin d'après-midi, où ils participeront à une cérémonie commémorative en l'honneur des victimes.

M. Trudeau a indiqué par voie de communiqué qu'il « est plus que temps de mettre fin » à la violence fondée sur le sexe et que le moment est venu « d'agir contre la violence et la discrimination auxquelles les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre font face au Canada et à travers le monde ».

Il a ajouté qu'« aujourd'hui, lors de la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, nous pleurons la perte de ces jeunes femmes qui avaient la vie devant elles. Nous nous souvenons des victimes de ce geste de violence haineux et nous nous dressons contre la misogynie à l'origine de cette tragédie ».

M. Trudeau a conclu en disant que « nous méritons tous de vivre dans un monde où chacun, peu importe son identité de genre, se sent en sécurité, valorisé et libre d'être lui-même. Nous avons tous un rôle à jouer pour y parvenir ».