QUÉBEC - Un gouvernement caquiste mettrait en vigueur une politique nataliste, ouvertement destinée à augmenter le taux de natalité des Québécoises.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, est revenu à la charge, lundi, en ce cinquième jour de la campagne électorale, avec son projet qualifié par les libéraux de «bébés bonus», soit une prime offerte par l'État aux femmes qui consentent à faire plusieurs enfants.

Un gouvernement caquiste verserait une allocation familiale aux parents d'un deuxième et d'un troisième enfant.

Quand M. Legault avait pour la première fois lancé cette idée, l'an dernier, le premier ministre Philippe Couillard avait réagi en disant qu'il s'agissait d'une proposition d'un autre siècle, à l'époque où les curés exhortaient les femmes à faire plus d'enfants.

Cette politique nataliste viserait à préserver l'identité québécoise, assurer le poids démographique du Québec au sein du Canada, tout en favorisant son développement économique, selon les vues de la CAQ.

L'approche du chef libéral, Philippe Couilard, en matière de soutien aux familles, est bien différente de celle de la CAQ, mais le but est le même: cibler le vote des parents de jeunes enfants.

Ainsi, s'il forme le prochain gouvernement, il s'est engagé lundi à ajouter près de 3 milliards $ au budget de l'éducation.

Ajout de ressources dans les classes du primaire, programme bonifié pour les enfants dans les services de garde, gratuité des services éducatifs pour les enfants de 4 ans (qu'ils fréquentent la maternelle ou le service de garde), les libéraux multiplient les mesures visant à «faciliter» la vie des parents, pour reprendre leur slogan de campagne.

QS: Pas de hausse d'impôts

Pendant ce temps, Québec solidaire est le premier des quatre principaux partis à avoir présenté son cadre financier.

Le budget d'un gouvernement solidaire serait équilibré et n'entraînerait aucune hausse d'impôt pour les citoyens dont le revenu annuel ne dépasse pas 97 000 $.

La porte-parole du parti, Manon Massé, a expliqué lundi matin en conférence de presse, comment son gouvernement compterait financer ses engagements, en renflouant les coffres de l'État de 12,9 milliards $, notamment en mettant à contribution les entreprises pharmaceutiques, les minières, les multinationales du web, et «les gens les plus privilégiés du Québec» tels que les médecins spécialistes.

PQ: Pour le covoiturage

Du côté du Parti québécois (PQ), on s'intéressait plutôt lundi aux problèmes d'engorgement du réseau routier.

Un gouvernement du Parti québécois instaurerait une nouvelle application mobile pour augmenter l'offre de covoiturage pendant l'heure de pointe et ainsi diminuer le nombre de véhicules sur les routes.

Ce registre central permettrait aussi de chercher parmi les plateformes mobiles déjà existantes, comme Netlift et Amigo Express.

Le chef péquiste, Jean-François Lisée, a fait cette annonce lundi matin, à Terrebonne, une ville au nord de Montréal aux prises avec un grave problème de congestion.