Les professionnels de l'École nationale de police viennent finalement de s'entendre avec Québec quant au renouvellement de leur convention collective, après près de quatre années de négociations.

Les négociations avaient débuté en novembre 2014 pour ces 105 professionnels, membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) - un grand syndicat indépendant des centrales. La convention collective était échue depuis le 31 mars 2015, comme c'était le cas pour la majorité des employés de l'État.

Ces professionnels sont des experts en enquête, en gestion policière, des experts-conseils en emploi de la force, des spécialistes en communications, des conseillers pédagogiques, des psychologues et autres.

L'entente de principe est intervenue plus tôt cette semaine. Elle sera présentée aux délégués syndicaux la semaine prochaine. Si ceux-ci l'entérinent, elle sera soumise aux membres du syndicat en septembre, a expliqué au cours d'une entrevue, jeudi, Richard Perron, président du SPGQ.

M. Perron n'a pas voulu révéler la teneur de l'entente de principe, préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c'est habituellement le cas en pareille circonstance.

«La situation a été bloquée au niveau du monétaire jusqu'à tout récemment où, finalement, les parties patronales et syndicales ont réussi à convaincre le Conseil du Trésor de dégager les sommes nécessaires pour qu'on puisse avoir une entente», a résumé M. Perron.

La question de la rémunération était au coeur du litige. M. Perron n'a pas voulu dire si ces membres avaient obtenu plus que l'ensemble des employés de l'État.

«Ils sont en contacts constants et directs avec les collègues des autres corps policiers au Québec. Et ils ont bien vu que les offres ont quand même été assez raisonnables, sinon généreuses dans certains cas, pour des corps policiers. Donc, ils ne voulaient pas être laissés pour compte et être considérés comme des employés de sous-ordre dans le système de sécurité publique», a-t-il souligné.

Ces professionnels de l'École nationale de police avaient recours à des moyens de pression depuis un an, en portant des jeans ou des pantalons de combat.