Un groupe de jeunes filles se tenaient les unes aux autres, mercredi soir, dans le quartier torontois de Greektown, en pleurant la mort d'une amie et coéquipière, l'une des deux victimes de la fusillade survenue dimanche soir dans le même secteur.

Une portion de l'avenue Danforth à Toronto était bondée de gens venus se recueillir lors d'une veillée en l'honneur de Julianna Kozis, 10 ans, de Markham, en Ontario, et de Reese Fallon, 18 ans, de Toronto. Treize autres personnes ont été blessées après qu'un homme armé de 29 ans eut ouvert le feu, et cinq patients se trouvaient encore à l'hôpital, mercredi. Plus tôt dans la journée, des amis et des voisins ont indiqué que le père de Julianna Kozis, Donny, figurait parmi les personnes blessées.

Des centaines de personnes sont venues se recueillir au coin des avenues Danforth et Bowden pour amorcer la procession, qui s'est conclue à la place Alexandre-le-Grand.

« Nous amorçons la marche là où l'attaque s'est conclue », a dit Howard Lichtman, un porte-parole pour une association commerçante ayant coorganisé la marche.

M. Lichtman disait espérer que la marche accorde à la communauté une chance de se réapproprier le quartier à la suite de l'attaque. Il a aussi salué le travail des premiers répondants.

Une reprise de Hallelujah de Leonard Cohen a suscité des pleurs dans la foule, notamment de membres de l'équipe de natation de Julianna Kozis, se tenant en rangs serrés au moment où les gens présents récitaient les paroles.

Karen Chandler, une résidante de longue date de Greektown, a dit avoir pris part à la veillée aux chandelles étant donné qu'elle emprunte l'avenue Danforth chaque jour, tout en disant que le sentiment était très différent mercredi soir.

« Il est difficile d'imaginer qu'une telle tragédie peut se produire pratiquement au pas de sa porte », a dit Mme Chandler.

Avant que la veillée ne débute, la révérende Sarah Miller a dit espérer que le drame ne « stigmatise pas les gens avec des problèmes de santé mentale », tout en ajoutant: « Nous reconnaissons que cela ne représente pas la communauté musulmane ou la pratique de l'islam. »

La police a identifié le tireur comme étant Faisal Hussain. Sa famille a publié un communiqué dans lequel elle affirme qu'il avait souffert de dépression et de psychose toute sa vie.