Plus de 6700 élèves pourront finalement se rendre à l'école sans accroc, lundi, en Outaouais, alors que la grève de leur transporteur scolaire a été évitée de justesse.

Les chauffeurs d'Autobus Campeau, qui desservent les commissions scolaires des Draveurs et des Portages-de-l'Outaouais, se sont prononcés à 91 pour cent en faveur des dernières offres patronales, tard vendredi.

Après l'obtention d'un mandat de grève générale illimitée, Autobus Campeau avait émis un préavis de mises à pied à l'intention d'une centaine de salariés membres de la section locale 106 du syndicat des Teamsters, affilié à la FTQ.

«L'employeur signifiait aux travailleurs que s'ils déclenchaient la grève, ils étaient pour être mis à pied», a précisé le directeur des communications du syndicat, Stéphane Lacroix.

«C'est sûr que les gens n'étaient pas heureux de ça. Cependant, lorsque le contrat a été présenté, ils se sont dit qu'il était suffisant, donc ils ont voté en faveur», a-t-il expliqué, en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

La rémunération était au coeur du litige, alors que les chauffeurs gagnent entre 20 000 $ et 25 000 $ par année, parfois moins, en plus de travailler selon un horaire brisé, le matin et en fin d'après-midi.

Avec cette dernière offre, la partie patronale leur a consenti une hausse salariale de dix pour cent sur cinq ans.

Sur la Rive-Sud, la grève qui menaçait quelque 2500 écoliers de Longueuil et Sainte-Julie a elle aussi été évitée par la ratification de nouveaux contrats de travail dimanche dernier.

Du côté de l'ouest de l'île de Montréal, les chauffeurs d'écoliers qui travaillent pour Autobus Lucien Bissonnette ont mis fin mercredi au débrayage qu'ils avaient entamé trois jours plus tôt.

Les syndicats affirment que le fond du problème vient du fait que le ministère de l'Éducation n'octroie pas suffisamment d'argent aux commissions scolaires pour qu'elles signent des contrats satisfaisants avec leurs transporteurs privés. Ils demandent une enveloppe fermée et dédiée à cette fin.