Chantal Racette, l'ex-présidente du syndicat des cols bleus de Montréal mis sous tutelle l'an dernier, fait appel aux tribunaux pour exiger au tuteur du syndicat de tenir «d'urgence» une assemblée générale samedi pour élire les membres de ses comités permanents.

L'ancienne présidente du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (Local 301) avait été relevée de ses fonctions en mai 2017 par sa propre centrale syndicale, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), en raison de sa mauvaise gestion et de ses dépenses excessives. 

Selon Chantal Racette, le tuteur du syndicat Denis Régimbald a nommé «unilatéralement» des membres sur les comités permanents du Syndicat des cols bleus sans qu'ils ne soient élus démocratiquement. « La constitution actuelle des Comités ne respecte plus la volonté démocratique des membres », souligne-t-elle dans sa demande d'injonction provisoire et permanente déposée en Cour supérieure à Montréal, le 14 mars dernier.

Pour respecter les règlements internes du Syndicat, Denis Régimbald doit ainsi convoquer d'urgence une assemblée générale ce samedi, soutiennent l'ex-présidente et trois autres membres du Syndicat. Les dernières élections pour élire les membres des Comités permanents du syndicat ont eu lieu il y a trois ans et leurs mandats seront bientôt échus, rappellent-ils.

« Cette urgence est renforcée dans le contexte où le début des négociations avec la Ville de Montréal pour le renouvellement de la convention collective est imminent», indique-t-on dans la requête. 

Cette assemblée générale ne porterait pas sur les postes de direction du syndicat, mais seulement pour les membres des 18 comités internes, dont le comité de négociation et le comité de griefs.