Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC) se félicite du succès remporté par l'une de ses récentes initiatives.

Il y a un an, cette organisation lançait une campagne dont le but était de convaincre, en l'espace de douze mois, les dirigeants d'au moins 200 municipalités du Québec de s'engager à endiguer ce fléau.

Dimanche, le Regroupement a annoncé que cet objectif a été largement dépassé.

Ainsi, dans quelque 300 municipalités de la province, des résolutions ont été adoptées en faveur de l'élimination de la violence envers les femmes, un résultat qui a, de son propre aveu, étonné la présidente du RMFVVC.

Interviewée par La Presse canadienne peu de temps après la présentation de ce bilan provisoire, Sylvie Langlais a affirmé avoir été «agréablement surprise par l'ouverture des élus».

Galvanisée par cet accueil chaleureux, elle a soutenu que son organisation entend poursuivre son offensive de charme jusqu'en décembre 2018.

Le Regroupement espère profiter de cette période pour convaincre les dirigeants de l'ensemble des municipalités de la province d'embrasser sa cause.

Ce n'est, cependant, pas tout de franchir cette étape cruciale.

Par la suite, il faut, en effet, convaincre les politiciens de ne pas se borner à prendre un engagement symbolique. Il importe de les pousser à passer de la parole aux actes, ce qui n'est pas toujours une mince affaire.

Heureusement pour le RMFVVC, certains élus se montrent particulièrement proactifs. Mme Langlais a notamment cité le cas des élus d'Amos en Abitibi-Témiscamingue. «Le conseil municipal (y) a organisé une table ronde avec des femmes victimes de violence conjugale pour regarder concrètement ce qu'il pouvait faire pour les soutenir», a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté que des questions primordiales peuvent être soulevées dans le cadre d'un pareil événement.

Selon Sylvie Langlais, dans un tel contexte, les participants ont notamment l'occasion de se demander s'il est plus approprié d'offrir un soutien supplémentaire pour le logement aux victimes ou s'il vaut mieux miser sur une multiplication des services d'aide.