Le major général canadien qui a dirigé la mission des Nations unies à Sarajevo dans les années 1990 a félicité le Tribunal pénal international, qui a condamné mercredi l'ancien général des Serbes de Bosnie Ratko Mladic à la prison à vie pour crimes de guerre et génocide.

Lewis MacKenzie, qui a rencontré plusieurs fois Ratko Mladic lorsqu'il dirigeait l'opération de maintien de paix en Bosnie-Herzégovine, se dit toutefois «stupéfait» qu'il ait fallu six ans pour traduire en justice l'homme dont le surnom était «le boucher des Balkans».

Le militaire à la retraite estime que ces longs délais ne représentent pas un «grand gage de confiance» pour le tribunal de l'ONU sur les crimes de guerre en ancienne Yougoslavie.

M. MacKenzie croit qu'il existait de multiples preuves incriminantes contre Ratko Mladic dès sa capture en Serbie, en mai 2011.

Le conflit en ex-Yougoslavie avait éclaté après la scission du pays au début des années 1990. Les crimes les plus graves sont survenus en Bosnie.

Les soldats de Mladic ont mené les pires massacres en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, dont celui de Srebrenica où quelque 8000 hommes et garçons musulmans avaient été tués.