Les «distractions au volant» sont responsables du tiers des accidents mortels sur nos routes. Et une fois sur deux, les accidents causant blessures sont aussi causés par un conducteur qui ne se concentre pas sur la route.

En commission parlementaire, mardi matin, les responsables de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) sont venus à la demande des députés faire le point sur les dispositions du Code de la sécurité routière sur l'usage du cellulaire au volant. 

Le ministre des Transports, André Fortin, a déjà indiqué dans une entrevue à La Presse, la semaine dernière, qu'il entendait déposer dès cet automne un nouveau code prévoyant des sanctions plus importantes pour l'usage du cellulaire au volant.

Dave Leclerc, vice-président de la SAAQ, a souligné que pas moins de 64 000 contraventions étaient distribuées chaque année pour cette infraction au Québec. «C'est clair qu'il va falloir augmenter les sanctions, les Québécois sont rendus là», a-t-il lancé. D'une vaste consultation entreprise en début d'année, la SAAQ retient que la majorité des gens favorisent des sanctions plus sévères - le Québec est la province au Canada ou les amendes pour cette infraction sont les plus légères.

Actuellement, un contrevenant a à payer une amende variant entre 80 et 100 $ s'il est pincé avec son cellulaire au volant. On lui donne quatre points d'inaptitude - c'était trois points avant 2008.

L'usage du téléphone pour texter mobilise l'attention durant quatre à six secondes, a souligné M. Leclerc. Un moment qui semble bref, mais qui équivaut à «traverser un terrain de football les yeux fermés», indique-t-il.

Le nombre d'infractions augmente avec la densité de la circulation. C'est à Montréal, à Laval et en Montérégie qu'on observe le plus de contrevenants.