L'entreprise de transport Uber a annoncé mardi son intention de cesser de faire des affaires au Québec en raison de l'exigence d'une formation de 35 heures pour les partenaires-chauffeurs imposée par le gouvernement du Québec.

L'entreprise américaine qui met en contact des conducteurs d'automobiles et des personnes cherchant à être transportées entend quitter le Québec le 14 octobre prochain, s'il n'y a pas de changement dans les exigences fixées par Québec.

Le directeur général d'Uber au Québec, Jean-Nicolas Guillemette, affirme que la formation de 35 heures exigée par Québec rendrait impossible le recrutement de chauffeurs. «Les chauffeurs à temps partiel ne sont pas intéressés à suivre 35 heures de formation. Certains veulent juste essayer la plateforme avant de décider s'ils continuent. D'autres veulent juste travailler quelques heures par semaine pour payer les factures. Une formation de 35 heures, ce n'est pas possible pour eux», a-t-il déclaré devant les médias. 

«Est-ce qu'on exigerait des Québécois qui louent leur logement par Airbnb de suivre une formation de 35 heures à l'ITHQ?», a demandé M. Guillemette. 

«Le gouvernement nous a mis à l'essai avec le projet pilote. Nous avons prouvé que nous pouvons respecter ces règles. Mais si maintenant le gouvernement nous impose 35 heures de formation, ce ne sera pas possible.»

M. Guillemette ajoute que le ministre des Transports l'a averti 30 minutes à l'avance de son intention d'imposer 35 heures de formation. «Nous avons été placés devant le fait accompli».

Plus tôt ce matin, le porte-parole du ministre Laurent Lessard, Mathieu Gaudreault, a tenté de tempérer la position du gouvernement en affirmant que la nature des formations pourrait être adaptée. «Ça pourrait être des formations sur le web. Ça n'a pas à être un professeur devant une ardoise qui donne un cour magistral de 35 heures», a illustré M. Gaudreault. Il affirme n'avoir eu aucune discussion précise à ce sujet avec le gouvernement. 

Uber affirme cependant n'avoir eu aucune discussion avec le gouvernement a ce sujet pour le moment. 

- Avec La Presse canadienne