C'est au tour des ambulanciers de la Montérégie de se munir d'un mandat de grève. À compter de jeudi matin, 6 h, les membres du Syndicat des paramédics du préhospitalier de la Montérégie (CSN) seront en débrayage pour une durée indéterminée. Les services essentiels seront toutefois assurés.

Six avis du Syndicat ont été reçus par le Tribunal administratif du travail, qui considère que les services essentiels seront suffisants pour assurer la santé et la sécurité de la population durant la grève.

Le Tribunal et le syndicat se sont entendus sur les services de base à assurer par les entreprises Ambulances Saint-Hyacinthe, une division de Dessercom; Ambulance Demers (divisions Saint-Jean, Hemmingford et Farnham); Groupe Radisson (secteur Waterloo); et Ambulance Bedford, une division de Dessercom.

Les ambulanciers sont soumis à la loi sur les services essentiels. Ainsi, il a été convenu que « les paramédics répondront à tous les appels et affectations, et [...] feront toutes les interventions impromptues selon les protocoles et les procédures en vigueur ». Par ailleurs, « les paramédics pourront s'abstenir de remplir des formulaires pour leur employeur et s'abstenir d'effectuer le transfert des données sur le serveur de la caserne, puisqu'il s'agit d'une tâche administrative et non d'un soin aux patients », a déclaré le Tribunal dans un communiqué émis en soirée, mercredi. La convention collective est échue depuis 2015. Les parties ne s'entendent pas sur les salaires, principalement, mais aussi sur la retraite progressive, les horaires et la charge de travail.

Les ambulanciers de la Montérégie s'ajoutent à une liste déjà longue d'ambulanciers à avoir opté pour un débrayage. Les paramédics du Saguenay-Lac-Saint-Jean Nord sont en grève depuis le 4 août, ceux de la Fédération des employés préhospitaliers du Québec (Bas Saint-François, Outaouais, Rawdon, Drummondville) depuis le 3 août, et ceux de Rimouski, Mont-Joli, Rivière-au-Renard et Gaspé depuis le 20 juillet.