Le Parti Laval met en branle ces jours-ci une activité traditionnelle de porte-à-porte, couplée à une opération virtuelle afin de prendre le pouls des Lavallois avant le déclenchement électoral officiel.

« C'est une prise de contact, une tournée en manches courtes. Il s'agit de rendre la politique sympathique », lance en riant le chef du Parti Laval et candidat à la mairie, Michel Trottier. « On va dire bonjour aux citoyens, de là le nom de l'opération : "Bonjour". La population va se rendre compte que nous ne sommes pas des politiciens de carrière, que nous sommes leurs voisins, des gens engagés et que nous voulons qu'ils partagent avec nous leurs idées et leurs attentes », explique le chef de Parti Laval (PL).

Conquérir l'hôtel de ville

Derrière cette bonne humeur, il y a toutefois un travail sérieux pour tenter de conquérir l'hôtel de ville et déloger le maire Marc Demers et son équipe. M. Trottier souligne les hausses de taxe foncière, le peu de services de proximité, dont les transports en commun, et la poursuite d'une vision héritée de l'ancien maire corrompu Gilles Vaillancourt (centre-ville, Place Bell, centre aquatique, centre animalier, par exemple).

Le PL a pour objectif de cogner à 25 000 portes d'ici le 22 septembre, date du début de la campagne. Un signet sera remis pour inviter les électeurs à visiter le site internet du parti, où ils pourront faire part de leurs préoccupations, de « leurs rêves pour Laval » ainsi que de leurs critiques à l'endroit de l'administration Demers.

M. Trottier affirme que son équipe tiendra compte des commentaires qui leur seront soumis. Le PL finalise en ce moment son programme électoral, qu'il mettra de l'avant d'ici le scrutin du 5 novembre prochain.

Bataille à cinq

Cinq partis politiques batailleront pour faire élire leurs candidats à la mairie et dans les 21 districts électoraux de Laval. Des candidatures pourraient s'ajouter jusqu'au 6 octobre, soit un mois avant le scrutin.

Le Mouvement lavallois, dont le chef est le maire Marc Demers, a accédé au pouvoir en 2013, après la tourmente provoquée par le départ de Gilles Vaillancourt, son arrestation et sa mise en accusation. L'opposition officielle est occupée par le parti Action Laval, qui ne détient qu'un seul siège au conseil municipal. Son chef, l'ancien député libéral Jean-Claude Gobé, est non élu.

Trois conseillers municipaux brigueront les suffrages sous la bannière de Parti Laval. Le chef Michel Trottier représente actuellement les citoyens de Fabreville.

Depuis peu, deux autres formations politiques se sont ajoutées. Il s'agit d'Avenir Laval, parti dirigé par Sonia Baudelot, directrice de vol chez Air Transat et nouvelle venue dans le monde politique. On retrouve aussi l'Alliance des conseillers autonomes, avec, à sa tête, le conseiller municipal Alain Lecompte, auparavant de l'équipe Demers. M. Lecompte fait du recrutement sur les réseaux sociaux pour constituer son équipe.

MICHEL TROTTIER, CANDIDAT A LA MAIRIE

Photo officielle du chef du Parti Laval Michel Trottier.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, archives LA PRESSE

Le maire de Laval, Marc Demers.