Davantage d'aînés devraient adhérer à un programme d'appels automatisés qui envoie les services d'urgence en cas d'inactivité, selon le coroner chargé d'enquêter sur le décès d'une femme dont le corps partiellement momifié a été retrouvé un mois après sa mort.

La femme de Trois-Rivières - aux prises avec des problèmes psychiatriques et «isolée socialement» - ne recevait qu'environ un appel par mois de son fils, selon le Dr Raynald Gauthier. Elle vivait dans un HLM de l'Office d'habitation municipale de Trois-Rivières.

Son corps a été retrouvé en novembre 2015, mais le rapport sur ce décès vient d'être publié. La femme de 65 ans est décédée de causes naturelles.

«Il est navrant de constater que des personnes âgées, isolées socialement et demeurant dans des immeubles de type office d'habitation municipale, peuvent décéder et manquer à l'appel durant des périodes aussi prolongées sans que personne ne puisse s'en inquiéter», a écrit le coroner Gauthier à la fin de son rapport.

Il y recommande aux offices d'habitations du Québec de faire la promotion du programme Pair. Ce programme «a pour but précisément d'offrir à la communauté une sécurité accrue par un service d'appels quotidiens automatisés», écrit le Dr Gauthier. «Les horaires d'appels sont modulés pour accommoder les horaires de vie de chaque participant. Si un appel ne reçoit pas de réponse, il y a relance; deux ou trois autres appels sont effectués avant de lancer une alerte au 911.»

Ce programme pourrait permettre de sauver des vies, selon lui.