L'industrie du taxi s'estime laissée pour compte par Québec qui l'ignore et lui met même des bâtons dans les roues: elle quitte donc le comité sur sa propre modernisation, mis sur pied par le gouvernement.

L'annonce en a été faite mardi dans une conférence de presse convoquée à Montréal.

Ce comité n'était qu'une «tentative de diversion» du gouvernement et il n'a tenu que quatre heures de réunion en six mois, a dénoncé Guy Chevrette, le porte-parole de l'industrie.

Le comité avait été créé en décembre 2016 et son mandat était multiple. Il s'agissait de faire des recommandations au gouvernement sur trois enjeux: le régime de la gestion de l'offre et la valeur des permis de propriétaire; les conditions économiques des chauffeurs et propriétaires; ainsi que l'élaboration d'un programme d'aide à la modernisation de l'industrie du taxi.

De plus, l'industrie du taxi s'est dite en faveur de l'installation de modules d'enregistrement des ventes (MEV) dans tous les taxis - à condition que ce soit le cas pour tous les transporteurs rémunérés de personnes, dont les chauffeurs d'Uber.

Lasse des allégations d'évasion fiscale de ses 22 000 chauffeurs, l'industrie invite le ministère des Transports à agir rapidement.

La méthode permettra de voir qui fait de l'évasion fiscale, a lancé M. Chevrette.