CHARLOTTETOWN - Air Canada a présenté ses excuses à une petite famille de l'Île-du-Prince-Édouard dont le garçon de 10 ans avait été exclu de la liste des passagers pour cause de surréservation.

En père prévoyant, Brett Doyle avait réservé en août quatre sièges pour sa famille à bord d'un vol qui devait les amener à Montréal pour prendre une correspondance vers le Costa Rica, en prévision de la semaine de relâche de mars - sept mois plus tard. La veille du départ, en voyageur averti, M. Doyle a voulu enregistrer la famille sur le site internet d'Air Canada, mais il n'arrivait pas à réserver un siège pour son fils.

Après des heures passées au téléphone avec des agents du transporteur, Mme Doyle s'est finalement rendue directement à l'aéroport, pour apprendre qu'il y avait eu surréservation et que le garçon était exclu du vol pour Montréal. «L'agente d'Air Canada nous a dit que l'avion comptait 28 sièges mais que 34 billets avaient été vendus», raconte M. Doyle. «Elle a admis qu'en pleine semaine de relâche, il serait assez étonnant que six personnes ne se présentent pas» à l'embarquement.

Les Doyle ont alors roulé en voiture jusqu'à Moncton, au Nouveau-Brunswick, afin de prendre un autre vol d'Air Canada pour Montréal, mais ce vol a finalement été annulé. La famille a ensuite dû rouler jusqu'à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et passer une nuit à l'hôtel.

«Nous tentons actuellement de comprendre ce qui s'est passé et nous avons offert nos excuses aux Doyle, en plus d'une très généreuse indemnité pour les inconvénients subis par la famille», a écrit lundi la porte-parole d'Air Canada, Isabelle Arthur, dans un courriel.

M. Doyle soutient cependant qu'il avait lui-même tenté à plusieurs reprises de joindre Air Canada avant et après le périple de la famille, sans succès. «Il a fallu que les médias en parlent pour qu'Air Canada finisse par nous joindre», a-t-il estimé.

Il soutient que le transporteur lui avait d'abord offert un bon d'échange de 1600 $, valide pour un an. M. Doyle a alors négocié un bon de 2500 $ et le remboursement des frais engagés par sa famille dans cette mésaventure. Mais ces indemnités ne couvriront pas le prix de quatre billets pour le Sud, estime-t-il. «Sans vouloir être cupide, ce que j'aimerais, au fond, c'est de pouvoir faire le voyage que nous avions planifié pendant des mois - et ce bon d'achat ne nous le permettra pas.»

La mésaventure des Doyle rappelle l'exclusion musclée, la semaine dernière, d'un passager de United Airlines qui refusait de céder son siège.