Des patrouilleurs du ministère des Transports ont avisé leurs supérieurs dès mardi soir que des dizaines de voitures étaient immobilisées sur l'autoroute 13 à Montréal, a affirmé leur syndicat, jeudi.

Le Syndicat de la fonction publique du Québec affirme que ses membres ne sont pas à blâmer pour le cafouillage au cours duquel 300 voitures sont restés coincées dans la neige pendant près de 13 heures.

Son président, Christian Daigle, a affirmé en conférence de presse que « quatre ou cinq » patrouilleurs ont contacté leurs supérieurs à 20 heures mardi soir pour rapporter la situation. Ils ont demandé des renforts pour sceller rapidement les accès à l'autoroute 13.

« Les patrouilleurs ont demandé de l'aide », a dit M. Daigle.

La fermeture des bretelles aurait permis à des dizaines d'automobilistes d'éviter de s'engager sur la chaussée et s'enliser à leur tour. Sauf que personne n'était disponible pour épauler l'équipe qui était sur le terrain ce soir-là. Aucune équipe supplémentaire n'avait été appelée au travail le soir de la tempête.

« N'ayant pas les effectifs nécessaires pour pouvoir le faire, (les patrouilleurs) ont été obligés de se débrouiller tel qu'ils pouvaient le faire, avec leurs effectifs à eux », a indiqué le président du SFPQ, Christian Daigle.

Il a dit ne pas savoir pourquoi les dirigeants du MTQ n'ont pas ordonné une intervention plus musclée pour libérer les 300 personnes qui sont restées coincées pendant plusieurs heures.

Les patrouilleurs du MTQ n'étaient pas seuls à avoir averti les autorités du Ministère de la situation sur l'autoroute 13 mardi soir. Des agents de la Sûreté du Québec ont logé une centaine d'appels eux aussi.

Au final, c'est le Service des incendies de Montréal qui a dépêché des pompiers sur les lieux pour aider les automobilistes immobilisés. Il était alors 4h30, mercredi matin.

Le cafouillage milite pour un renforcement de l'expertise interne du MTQ, selon le SFPQ. Avec davantage d'effectifs, dit M. Daigle, le Ministère aurait pu intervenir plus rapidement.