Les propriétaires de chats à Laval font face à de nouvelles obligations, dont le paiement d'un permis annuel, le micropuçage et la stérilisation de leur animal. L'impact financier ne se fera toutefois sentir qu'après la tenue des élections municipales de novembre prochain.

En effet, détenir un chat en 2017 ne coûtera rien à Laval. Mais en 2018, les Lavallois devront débourser 7 $ pour détenir un permis qui augmentera à 15 $ l'année suivante. C'est également à compter du 1er janvier 2019 que les chats devront être stérilisés et porter une micropuce les identifiant.

Cette nouvelle réglementation a été adoptée lors de la séance du conseil municipal de mardi soir avec des modifications au projet initial présenté le mois dernier. Ainsi, la vaccination obligatoire des chats contre la rage a été abandonnée et le micropuçage, la stérilisation et l'imposition du coût annuel de 15 $/permis ont été reportés d'un an.

Les propriétaires de chats âgées de 65 ans et plus seront épargnés: les permis seront gratuits pour ces citoyens.

Lors de la présentation du projet de règlement, l'administration du maire Marc Demers avait expliqué qu'il visait entre autres «la responsabilisation des gardiens d'animaux», ce qui implique le partage des coûts engendrés par les animaux errants. En 2016, la Ville de Laval a recueilli près de 2000 chats et 400 chiens, ce qui a entraîné des coûts d'hébergement, de soins, de recherche des propriétaires et d'euthanasies. Ces opérations totalisent près d'un million de dollars par année.

La réglementation a soulevé l'ire du conseiller municipal et chef du Parti Laval, Michel Trottier. Ce dernier déplore que l'administration Demers n'ait pas tenu de consultations publiques sur la question et qu'elle n'ait pas tenu compte de la pétition de 400 citoyens inquiets des nouvelles mesures mises en place, dont l'interdiction de la présence d'un chat sur le terrain d'un propriétaire qui n'en serait pas avisé.

«C'est une nouvelle taxe aux citoyens qui est imposée dans l'improvisation», critique M. Trottier qui dit craindre que le règlement provoque un «abandon massif de chats» sur le territoire de Laval.

De plus, le chef de Parti Laval questionne le choix de l'administration Demers d'accorder la gratuité aux 65 ans et plus. «C'est électoraliste. Il n'y a aucun fondement à cela sinon que les gens plus âgés votent aux élections», souligne-t-il.

Le règlement concerne également les chiens dont les propriétaires doivent déjà détenir un permis.