La Canadienne qui fait partie des 39 victimes ayant péri le soir du Nouvel An à Istanbul, en Turquie, est Alaa Al-Muhandis, une mère de famille qui habitait en Ontario, ont confirmé plusieurs médias. Hier, le groupe armé État islamique a revendiqué l'attentat perpétré dans une boîte de nuit. Deux jours après le tragique événement, l'auteur de la tuerie était toujours en fuite.

Le frère de la victime, Mohammad Al-Muhandis, a confirmé à CBC, hier, que la Canadienne tuée lors de l'attentat était sa soeur. Il était sous le choc parce qu'il ignorait qu'elle était en Turquie. Il lui avait parlé la semaine dernière et il la croyait encore en Jordanie, là où elle avait passé les deux derniers mois, au chevet d'une amie malade.

Elle était plutôt au Reina Nightclub pour célébrer l'arrivée de 2017. Vers 1 h 15, le tireur est entré dans la discothèque et a ouvert le feu sur la foule, principalement constituée d'étrangers. Alaa Al-Muhandis et 38 autres personnes sont mortes et au moins 69 autres ont été blessées.

Alaa Al-Muhandis était mariée et mère de deux jeunes enfants : un garçon et une fille. Elle habitait à Milton, en Ontario, et selon son compte Facebook et son profil LinkedIn, elle était organisatrice d'événements chez Looloo Auto Sales, située dans la même ville. Elle a fait ses études secondaires et postsecondaires en Ontario.

La députée conservatrice de la circonscription de Milton a offert ses condoléances à la famille via les réseaux sociaux.

« Mes sincères condoléances à la famille d'Alaa Al-Muhandis et à son voisinage. On croit toujours qu'on est à l'abri de ce genre d'histoire, ici à Milton », a écrit Lisa Raitt sur ses profils Twitter et Facebook.

Dimanche soir, le premier ministre Justin Trudeau avait confirmé qu'une Canadienne faisait partie des victimes du Reina.

REVENDICATION ET ARRESTATIONS

Le groupe État islamique a revendiqué l'attentat, hier, soutenant qu'il s'agissait d'un acte de vengeance pour les opérations militaires menées par la Turquie dans le nord de la Syrie.

Hier, huit personnes ont été arrêtées relativement à l'attaque, mais le tireur ne faisait pas partie du compte. En mi-journée, le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus a toutefois laissé savoir que l'étau se resserrait sur lui puisque les autorités ont obtenu ses empreintes et une description physique. Certains médias locaux rapportaient même qu'il pourrait provenir de l'Ouzbékistan ou du Kirghizstan. Des informations qui n'ont toutefois pas été confirmées.

Tard en soirée, la chaîne de télévision Haber Turk a annoncé que la police était en train de mener une opération dans une maison du district de Zeytinburnu, à Istanbul. Selon une agence de presse privée, l'intervention était dirigée par une unité spéciale accompagnée d'un hélicoptère.

- Avec l'Associated Press