Hydro-Québec créera un comité spécial pour évaluer les pratiques en place à la suite de la mort tragique, vendredi dernier, d'un travailleur sur le chantier de la Romaine-4.

La décision a été annoncée lundi, après la tenue d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration.

Selon ce qui a été indiqué, le comité doit s'assurer des «plus hauts standards» en matière de santé et de sécurité sur les chantiers, et sera coprésidé par le président et chef de la direction d'Hydro-Québec, Éric Martel, et Yvon Marcoux, qui siège au conseil d'administration depuis 2014.

Hydro-Québec a fait valoir par communiqué que le comité fera aussi appel à des experts externes, et que la société d'État collabore pleinement avec les autorités impliquées dans l'enquête. Des inspecteurs de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et des enquêteurs de la Sûreté du Québec se sont rendus sur les lieux.

Le comité spécial doit faire rapport au conseil d'administration au cours de l'hiver 2016-2017, a-t-on indiqué.

Hydro-Québec a affirmé qu'il était trop tôt pour connaître les causes et circonstances précises de l'accident.

Luc Arpin est mort vendredi, vers 23 h, lorsque la paroi gauche amont du canal de dérivation s'est affaissée sur la pelle mécanique qu'il manoeuvrait.

Les activités d'excavation au chantier de la Romaine-4 sont interrompues jusqu'à nouvel ordre. La priorité est actuellement de stabiliser le lieu de l'accident pour en permettre l'accès sécuritaire.

Le corps du travailleur décédé n'a pas encore été récupéré, mais le sera «avec tout le respect nécessaire» dès qu'il sera possible d'«atteindre les équipements ensevelis», a indiqué Hydro-Québec.

La direction de l'entreprise a dit se préoccuper du nombre d'accidents mortels survenus ces dernières années. En mars 2015, Steeve Barriault, opérateur de pelle hydraulique, était mort noyé lorsque son engin avait basculé dans une fosse sur le chantier du complexe hydroélectrique de la Romaine.