Une alliance de Premières Nations qui s'oppose à l'élargissement de la filière des sables bitumineux demande à Ottawa de condamner le géant de l'énergie Enbridge, lié à un projet d'oléoduc qui soulève l'ire des Autochtones aux États-Unis.

Au Dakota du Nord, des centaines de membres de la Première Nation Sioux Standing Rock ont participé à de grandes manifestations contre le projet d'oléoduc Dakota Access, qui selon eux endommagerait les réserves d'eau dans la région et mettrait en danger des lieux sacrés.

Il est encore temps que le premier ministre se saisisse du dossier, a déclaré le Grand Chef Derek Nepinak, de l'Assemblée des chefs du Manitoba, par voie de communiqué.

Des Premières Nations ont signé en septembre dernier le Traité d'alliance contre l'expansion des sables bitumineux. La majorité de ses appuis se situent au Canada, mais il inclut également des Premières Nations américaines, dont la Sioux Standing Rock.

Enbridge indique qu'elle n'est pas encore propriétaire du réseau d'oléoducs Bakken, qui est responsable du projet Dakota Access.

L'entreprise dit surveiller de près la situation au Dakota du Nord et souligne que son investissement prévu pour une participation minoritaire n'est pas lié à la construction ou la gestion du projet.

«Nous reconnaissons qu'il y a des points de vue opposés, mais nous espérons une résolution pacifique qui respecte les droits légaux de toute partie impliquée», a soutenu l'entreprise par voie de communiqué.

Le bureau du premier ministre a redirigé toute demande de commentaires au bureau du ministre des Ressources naturelles, Jim Carr, qui n'a pas fait référence aux manifestations au Dakota du Nord ou à Enbridge.

«Nous acceptons toute la diversité des points de vue et des opinions sur l'avenir énergétique du Canada et nous encourageons les gens à s'exprimer pacifiquement», a affirmé le bureau du ministre.