L'appel d'offres pour reconstruire la passerelle Normandie, détruite en février 2015 lorsqu'elle avait été percutée par la benne relevée d'un camion, réservait une bien mauvaise surprise pour Longueuil. Les prix des soumissions sont pratiquement deux fois plus élevés que ce que prévoyait payer la Ville.

En mai, la mairesse Caroline St-Hilaire a annoncé son intention de reconstruire la passerelle Normandie, qui permet d'enjamber l'autoroute 132 et ainsi de relier le Vieux-Longueuil à la rive du fleuve Saint-Laurent. Le projet pourrait toutefois être retardé en raison des résultats de l'appel d'offres. Les huit soumissions reçues varient de 13,6 millions à 15 millions, l'offre la plus basse ayant été faite par le Groupe TNT. Longueuil évaluait qu'il lui en coûterait plutôt environ 8,8 millions.

« La Ville procède actuellement à une analyse pour comprendre l'écart entre les soumissions et l'estimation initiale, pour avoir le meilleur prix possible pour ce projet important », indique Louis-Pascal Cyr, porte-parole de Longueuil.

La firme de génie, Cima +, sera consultée pour voir si les entrepreneurs ont mal évalué l'ampleur des travaux à réaliser ou si l'estimation était trop optimiste. Longueuil doit décider si elle ira de l'avant malgré le prix beaucoup plus élevé ou si elle retournera en appel d'offres. Si l'estimation est jugée trop optimiste, il faudra ensuite voir si on révisera le projet pour en réduire la facture.

La passerelle Normandie avait été démolie en février 2015 quand un camion de déneigement, ayant oublié de rabaisser sa benne arrière, a embouti la structure alors qu'il circulait sur l'autoroute 132.