Le Canada s'apprêterait à endosser la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones de 2007, alors que le gouvernement fédéral fait toujours l'objet de critiques pour la crise sociale à Attawapiskat.

Dans un discours aux Nations unies, lundi, la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, encourage l'organisation à faire face au passé colonial et contribuer à reconstruire les communautés autochtones du monde entier.

Selon la ministre canadienne, la Déclaration sur les droits des peuples autochtones ne devrait pas constituer un objectif en soi, mais plutôt un moyen d'atteindre les objectifs communs: améliorer la qualité de vie des peuples autochtones et protéger leurs modes de vie afin de les pérenniser.

Sa collègue des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, devrait officialiser cette nouvelle position canadienne mardi lors d'une session de l'Instance permanente de l'ONU sur les questions autochtones.

Charlie Angus, député néo-démocrate fédéral de la circonscription où se trouve la réserve d'Attawapiskat, devait faire partie de la délégation canadienne aux Nations unies. Il a cependant annulé sa participation afin de se rendre justement dans la communauté du nord de l'Ontario durement éprouvée par le suicide, en compagnie de son homologue provincial, le néo-démocrate Gilles Bisson.

M. Angus rappelle que la situation à Attawapiskat est toujours très préoccupante un mois après que la communauté a déclaré l'état d'urgence. Selon lui, la réserve manque toujours cruellement de ressources, malgré la forte couverture médiatique et l'implication de hauts dirigeants, y compris celle du cabinet du premier ministre.

Justin Trudeau a accepté de rencontrer le chef d'Attawapiskat, mais aucune date n'a encore été annoncée pour ce tête-à-tête.